L’inquiétude sur les marchés a parfois du bon. Tel l’effet papillon, le "shutdown" aux Etats-Unis fait baisser le prix de l’essence à la pompe en France. L’automobiliste peut donc aller faire le plein avec un sans plomb 95 qui coûte moins de 1,5 euro le litre. Une première depuis le 19 décembre 2011 relève le site Carbeo.com qui mesure les prix affichés dans les stations de France.
Contexte de la formation du prix du baril. Crise syrienne, ouragan Karen dans le golfe du Mexique, tension avec l’Iran, etc. le prix du baril est soumis à de nombreuses contraintes. D’un côté, Karen pousse le prix à la hausse, de l’autre, l’hypothèse d’un défaut de paiement de l’Etat fédéral américain tire les prix vers le bas. Lundi matin, les prix du pétrole baissaient légèrement.
Taux de change et achat du brut. Le pétrole se négocie sur les marchés en devise américaine. Son prix en France est donc fortement lié au cours de la monnaie unique. Or, actuellement, le "shutdown"alimente les craintes des spéculateurs sur l’économie américaine. Le dollar perd de sa valeur face à l’euro, ce qui rend le pétrole moins cher à l’achat.
Un impact limité. Sur le prix affiché à la pompe, celui du baril ne représente qu’entre 30 et 40% de ce que paye l’automobiliste. Le reste est composé des taxes (Taxe Intérieure sur la Consommation de Produits Energétiques -TICPE, ex-TIPP- et TVA), des marges de raffinage (transformer le pétrole en essence) et le coût de transport et distribution. Si bien que lorsque le baril chute, la répercussion à la pompe se fait assez peu sentir, car la majeure partie du prix vient des taxes, dont la TICPE qui est fixe (60,69 euros par hectolitres pour 2013).
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