Budget 2018 : la hausse du forfait hospitalier devrait rapporter entre 150 et 180 millions d'euros

La hausse du forfait hospitalier ne devrait pas se répercuter sur les tarifs des mutuelles
La hausse du forfait hospitalier ne devrait pas se répercuter sur les tarifs des mutuelles © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Le forfait hospitalier devrait augmenter de deux euros par jour et rapporter entre 150 et 180 millions d'euros à l'État sans que cette augmentation ne soit répercutée par les mutuelles. 

La hausse du forfait hospitalier, prévue dans le budget de la Sécurité sociale pour 2018, devrait rapporter entre 150 et 180 millions d'euros sans impacter les tarifs des mutuelles qui le prennent en charge, a estimé jeudi le rapporteur général de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Olivier Véran.

Une hausse probable de deux euros. La ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui doit présenter jeudi son premier projet de budget, a annoncé mardi une augmentation du forfait hospitalier (frais de séjour), sans en préciser le montant. Actuellement fixé à 18 euros par jour, il augmenterait de deux euros selon des informations de presse non démenties par Olivier Véran, interrogé sur RMC. La Mutualité française, qui représente les mutuelles, a déjà prévenu qu'une telle hausse pourrait entraîner une augmentation des cotisations pour leurs assurés.

Une hausse de trois euros par an et par cotisant. La hausse prévue correspond à une "réindexation sur l'inflation de dépenses qui n'ont pas augmenté depuis 10 ans quasiment", a rappelé le député LREM de l'Isère. "Le forfait hospitalier va rapporter à peu près avec son augmentation 150, 160 millions d'euros (...), 180 au maximum", a-t-il estimé. "Divisez-le par 60 millions de cotisants, cela représente en réalité une hausse de trois euros par an par cotisant" a ajouté l'élu.

"Je pense qu'il y a encore des marges". "Est-ce que les complémentaires santé [mutuelles, institutions de prévoyance, assurances] vont augmenter leurs tarifs pour ces trois euros ? Je n'en suis pas sûr", a-t-il fait valoir. "Je pense qu'il y a encore des marges et qu'on peut travailler avec elles [les complémentaires] pour mieux prendre en charge un certain nombre de maladies" a-t-il précisé, rappelant l'objectif gouvernemental de supprimer le reste à charge [sommes déboursées par les patients après remboursements de la sécu et des mutuelles] "sur les prothèses optiques, auditives et sur les prothèses dentaires" d'ici à 2022.

Travailler à plus de transparence. Les cotisations "augmentent régulièrement", a-t-il souligné, plaidant pour une meilleure "lisibilité" des contrats. "Il faut travailler à plus de transparence pour que les Français puissent choisir en connaissance de cause leur contrat en fonction des besoins qui sont les leurs", a insisté Olivier Véran qui promet de procéder "en concertation avec" les organismes complémentaires.