Bruno Le Maire défend "une politique économique lisible et responsable"

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Le ministre de l’Economie a assuré dimanche sur Europe 1 que le choix de baisser les cotisations salariales en plusieurs fois était le bon, pour le bien des finances publiques. Et ce malgré un impact négatif sur la croissance.

La croissance n’a pas été exceptionnelle lors des deux derniers trimestres, et selon l’Insee, c’est notamment en raison d’une baisse du pouvoir d’achat des Français en début d’année. Dès lors, la baisse des cotisations salariales en deux temps, alors que la CSG a augmenté d’un seul coup, était-elle une erreur ? "Non", a répondu Bruno Le Maire dimanche dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. Le ministre de l’Economie a défendu "une politique économique lisible et responsable".

"Nous disons assez avec ‘dépense publique, dette, impôts’". La philosophie de cette politique ? "Nous disons assez avec ‘dépense publique, dette, impôts’ et place à ‘investissements, innovation, créations d’emplois dans notre entreprise, formation et qualification des salariés pour qu’ils puissent réussir tout au long de leur vie. C’est simple, c’est lisible", a expliqué Bruno Le Maire.

"Nous voulons tenir les finances publiques françaises". L’autre volet de cette philosophe, c’est la responsabilité, comprendre l’orthodoxie financière. "Dans le même temps, nous voulons tenir les finances publiques françaises", a assuré Bruno Le Maire. "Et si nous n’avions pas fait en deux temps cette suppression des cotisations assurance maladie et assurance chômage, qui vont prendre leur plein effet ce mois-ci, si nous avions fait ces décisions tout de suite, nous n’aurions pu rétablir nos finances publiques, nous n’aurions pas pu sortir de la procédure pour déficit public excessif", a poursuivi le ministre de l’Economie.

"Des choix courageux". Ce message, Bruno Le Maire l’a répété plusieurs fois. "Car il n’y a pas de croissance durable sans rétablissement des finances publiques. L’un va avec l’autre", a-t-il estimé. "Alors ça oblige à des choix courageux. Ça aurait été plus simple de dire on supprimer ces cotisations salariales maintenant. Ça aurait sans doute d’avoir un impact plus rapide sur le pouvoir d’achat. Mais nous ne serions pas sortis de nos difficultés sur le plan des finances publiques. Il est impératif de sortir une bonne fois pour toute de nos difficultés de finances publiques", a martelé Bruno Le Maire.