Black Friday : à Plan-de-Campagne, les commerçants veulent contrer la mobilisation des "gilets jaunes"

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Nathalie Chevance, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
L'une des plus grandes zones commerciales d'Europe, située entre Aix et Marseille, pourrait être de nouveau bloquée par les "gilets jaunes" lors du Black Friday, au désarroi des commerçants décidés à ne pas se laisser faire.
REPORTAGE

À la veille du Black Friday, les "gilets jaunes" ont lancé de nouveaux appels sur les réseaux sociaux pour bloquer les centres commerciaux. C’est le cas notamment sur la zone de Plan-de-Campagne, entre Aix et Marseille, l’une des plus grandes d’Europe avec 500 enseignes, dont 350 petits commerçants. Mais ces derniers ont envoyé une lettre au préfet pour lui demander le concours des forces de l’ordre, afin de libérer les accès. 

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Un chiffre divisé par cinq samedi. Car pas question pour ces commerçants de revivre au moment du Black Friday, l'un des moments les plus importants de l'année pour eux, le mauvais scénario de samedi dernier, quand les "gilets jaunes" ont installé des barrages aux entrées et aux sorties de la zone commerciale. À fin du week-end, les commerçants ont enregistré une baisse de 80% de leur chiffre d'affaires samedi, et de 50% dimanche.

"S'il vous plaît, ne bloquez pas". "On ne comprend pas pourquoi on est pris pour cibles, parce que c'est un mouvement violent", observe Érasme Gazano, gérant d'une brasserie. "C'est une atteinte à notre liberté de travailler. Il y a un vrai péril économique, il va falloir avoir le concours des banques donc oui, c'est une vraie inquiétude." Et le restaurateur de demander formellement aux "gilets jaunes" d'épargner la zone pendant ces trois jours de forte affluence : "S'il vous plaît, ne bloquez par les centres commerciaux, il en va de l'avenir de plusieurs famille."

Entendu sur europe1 :
J'avais pris trois jours pour commencer mes courses de Noël. Là, il va y avoir une perte au niveau du bénéfice, c'est certain

"Embêtant pour les citoyens". Les commerçants craignent que les 7.500 salariés de Plan-de-Campagne ne puissent pas accéder à leur lieu de travail. Quant aux clients, ils risquent tout simplement de boycotter la zone. "Ah non, c'est sûr que je ne viendrai pas s'ils bloquent", avertit une habituée de la zone. "J'avais pris trois jours pour commencer mes courses de Noël. Là, il va y avoir une perte au niveau du bénéfice, c'est certain." "C'est embêtant pour les citoyens, pas pour le gouvernement", regrette une autre cliente. "On se fait du mal à nous-mêmes avec ça, je trouve ça problématique."