Bison futé est-il menacé ?

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B.W. avec AFP
Les syndicats s'inquiètent du projet de réorganisation de Bison futé, prévu pour l'été 2016.

Chez Bison futé, les syndicats voient rouge mais pas sur les routes. Ils s'inquiètent en effet de la réorganisation prévue pour l'été 2016, avec la fermeture prévue de ses antennes régionales et une baisse des effectifs, et dénoncent une future "dégradation du service" d'information routière.

Un plan de réorganisation. D'ici l'été 2016, le Centre national d'information routière (CNIR) de Rosny-sous-Bois (Seine Saint-Denis) et ses sept centres régionaux (Cricr) doivent en effet fermer d'ici l'été 2016, dans le cadre d'un plan de réorganisation de Bison futé, qui informe les Français sur l'état de la circulation depuis 1976.

Objectif affiché par le ministère de l'Ecologie et du développement durable, dont dépend le secrétariat d'Etat aux Transports : moderniser l'information routière, qui "connaît d'importantes évolutions avec l'introduction de nouvelles technologies". Il s'agit notamment de développer une interface permettant de faire remonter automatiquement les informations des sociétés d'autoroute et des directions des routes au niveau interdépartemental.

"Une dégradation du service". "L'ambition du ministère est que l'ensemble des collectivités, au moins des opérateurs qui gèrent des réseaux routiers d'importance, fassent cette interconnexion sauf que beaucoup n'ont pas engagé une réflexion sur le sujet, n'ont pas forcément les compétences et en plus n'ont pas des services qui travaillent 24H/24 365 jours par an, ce que faisaient les Cricr", dénonce Olivier Périchon, de la fédération nationale CGT équipement-environnement. "Il y a 20.000 km de routes secondaires qui risquent demain de ne plus être renseignées. On ne les aura plus sur le site institutionnel Bison Futé. C'est une dégradation du service. Ils cassent un outil qui fonctionne sans avoir mis en place autre chose", souligne-t-il.

Le maire Les Républicains de Rosny-sous-Bois, Claude Capillon, partage ces critiques. "Voilà encore un démantèlement du service public très regrettable. Le travail des équipes basées à Rosny était un véritable travail de fourmi, 24 heures sur 24, en liaison permanente avec l'ensemble des brigades réparties sur l'Hexagone, ce qui permettait une remontée d'informations très précieuse, et je suis sûr qu'à terme les automobilistes regretteront tous le petit indien que chacun connaissait", indique l'élu dans un communiqué.

Une réunion prévue à la rentrée. Au total, ce sont quelque 200 policiers, gendarmes et agents du ministère de l'Ecologie devraient être réaffectés. Le ministère de l'Ecologie assure que "cette réorganisation est prévue pour l'été 2016, le dialogue social est donc engagé et se déroule dans un climat constructif d'écoute et de dialogue". Une réunion doit avoir lieu "à la rentrée".