BCE : pas le prêteur en dernier ressort

  • Copié
avec AFP

La Banque centrale européenne (BCE) "n'est pas le prêteur en dernier ressort" des Etats de la zone euro, a déclaré jeudi soir José Manuel Gonzalez-Paramo, membre du directoire de l'institution monétaire de Francfort (ouest). "Les acteurs de marchés appelant la BCE à assumer ce rôle ne se préoccupent peut-être bien que de la valeur nominale de leurs actifs et de leur nécessité d'éviter des pertes", a déclaré le responsable de la BCE selon le texte d'un discours donné à l'université d'Oxford, en Angleterre.

Evoquant le programme de rachat d'obligations publiques sur le marché secondaire adopté de mai 2010 par l'institution, José Manuel Gonzalez-Paramo a jugé qu'il y a "persistances d'idées fausses" à ce sujet. "Ce programme est destiné à assurer la transmission de notre politique monétaire à l'économie réelle sur des segments de marchés qui ne fonctionnent pas", a-t-il déclaré, soulignant que les obligations souveraines étaient "cruciales" pour le bon fonctionnement du circuit bancaire et donc du crédit. Si la BCE est prête à intervenir par des "actions décisives (...) en période de turbulences (...) il serait faux d'en déduire qu'elle doit être une institution politique en charge de diriger l'économie de la zone euro", a-t-il ajouté, soulignant que les "gouvernements ne doivent pas s'attendre à ce qu'elle finance des déficits publics".