Bayer rachète le géant des semences OGM Monsanto pour 66 milliards de dollars

Le fabricant controversé de pesticides et semences OGM Monsanto vient d'être racheté par le chimiste Bayer.
Le fabricant controversé de pesticides et semences OGM Monsanto vient d'être racheté par le chimiste Bayer. © JULIETTE MICHEL / AFP
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avec AFP , modifié à
"Bayer paie vraiment trop cher. En conséquence, il va vraiment falloir qu'il en tire le meilleur", a considéré l'analyste de chez DZ Bank Peter Spengler.

Le chimiste Bayer a annoncé mercredi acheter le fabricant controversé de pesticides et semences OGM Monsanto pour 66 milliards de dollars (59 milliards d'euros), dans ce qui constitue l'acquisition la plus chère jamais payée par un groupe allemand.

Accord de fusion. "Bayer et Monsanto ont signé mercredi un accord de fusion ferme", au prix de 128 dollars par action en numéraire (114 euros), a annoncé Bayer dans un communiqué. Le chimiste a dû relever à plusieurs reprises depuis mai son offre avant d'obtenir l'accord du fabricant américain du pesticide Roundup."La transaction met ensemble deux activités différentes, mais fortement complémentaires", concernant les semences, engrais et pesticides, met en avant Bayer dans un communiqué.

À eux deux, Bayer et Monsanto représenteront un géant mondial pesant 23 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel et regroupant pas loin de 140.000 employés. 

"Mariage infernal". Qualifiée de "mariage infernal" par certains, la perspective de cette union de Bayer, dont les pesticides dits "tueurs d'abeilles" sont également controversés, et de Monsanto, a soulevé de nombreuses critiques en Allemagne, un pays où l'opposition aux OGM est farouche. Les différents relèvements de prix proposés par Bayer depuis mai avaient été déclinés les uns après les autres par Monsanto, qui s'était dit ouvert aux discussions tout en faisant savoir qu'un autre chimiste pourrait se mettre sur les rangs pour l'acquérir. Un chevalier blanc qui ne s'est finalement jamais montré.

Ce rapprochement, que Bayer et Monsanto espèrent boucler d'ici fin 2017, devrait gonfler leur bénéfice brut d'exploitation d'environ 1,5 milliard de dollars (1,34 milliard d'euros) au bout de trois ans.