Banques : un (gros) bug en vue

Dès le 1er février 2014, les RIB ne fonctionneront plus.
Dès le 1er février 2014, les RIB ne fonctionneront plus. © MAX PPP
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Damien Brunon et Carole Ferry , modifié à
Une nouvelle règle européenne pourrait empêcher les entreprises de verser des salaires dès février 2014.

L’INFO. Au revoir RIB, bienvenue IBAN. Au 1er février 2014, suite à la mise en place du nouveau code bancaire européen, on ne pourra plus utiliser les classiques Relevés d’Identité Bancaire pour verser un salaire, ou le recevoir. Pour les professionnels, cela veut dire qu’il faut s’adapter. Problème : peu d’entreprises françaises ont fait les démarches pour se mettre à jour, selon les informations recueillies par Europe 1.

Un changement fastidieux. Pour les entreprises, il y a deux cas de figures. Soit leur banque a réglé le problème et l’entreprise est déjà aux normes. Soit c’est le début de la galère administrative. Concrètement, le passage d’un système à l’autre n’est pas très compliqué mais il est fastidieux. Les numéros des comptes vont tous changer et passer de 8 à 25 chiffres. Les références bancaires des clients et des salariés doivent donc être modifiées.

“C’est de la perte de temps, c’est s’adapter à des logiciels, à de nouveaux modes de paiement, c’est reprendre contact avec les clients pour les avertir”, se lamente Sébastien Appeleby, le directeur d’une agence de communication de dix personnes à Paris, au micro d’Europe1. Pour Sébastien Appeleby, ce temps perdu en démarches administratives, c’est surtout du temps qu’on ne passe pas à trouver de nouveaux clients. Il n’empêche qu’au 1er février, si son entreprise n’a pas fait les démarches, il ne pourra pas payer ses employés ni être payé par ses clients.

A quel coût ? Ce qui fait reculer les entreprises, c’est aussi le fait que le passage au nouveau système peut leur coûter cher. “On a peur d’avoir une mauvaise surprise”, confirme Sébastien Appeleby. Le coût dépendra notamment de la taille de l’entreprise et sera très variable d’une entreprise à l’autre. Il peut être nul pour les toutes petites sociétés et très élevé pour les grosses, surtout si elles ont des logiciels très anciens.

Le Medef est inquiet.  Du côté du Medef, on s’inquiète du retard potentiel qu’ont pris les entreprises qui n’ont pas encore géré la problématique. “Ce n’est pas extrêmement lourd mais il ne faut pas le prendre à la légère”, avertit Thibault Lanxade, le responsable de entrepreneuriat au syndicat des patrons.