Auto : faute de repreneur, les actifs de Mia sont mis aux enchères

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avec AFP , modifié à
EMPLOI - Le fabricant de voitures électriques avait été placé en liquidation judiciaire en mars dernier. 200 emplois vont disparaître.

L'info. Aucune offre de reprise n'a été retenue jeudi par le tribunal de commerce de Niort pour le fabricant français de voitures électriques Mia, placé en liquidation judiciaire en mars dernier, et dont les actifs seront mis aux enchères, a-t-on appris auprès de la juridiction. Le juge-commissaire a décidé de "ne pas retenir les offres qui lui ont été soumises" et de "faire vendre aux enchères les actifs de l'entreprise", a-t-on précisé au greffe du tribunal, dans une annonce qui sonne le glas des minces espoirs de sauvegarde de l'emploi pour une partie des 200 ex-salariés licenciés en mars.

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Fin de l'espoir pour les salariés. La décision du tribunal de commerce, même si elle était pressentie de source proche du dossier, "est très symbolique: la marque Mia est morte", a-t-on réagi de source syndicale. "Mais du point de vue social, c'était joué bien avant", a ajouté Alfredo Dias Couto, représentant CFDT et élu au CE. Une décision funeste pour l'emploi était pressentie depuis que la justice, mi-mai, avait remis à plat la liquidation judiciaire de Mia Electric (Cerizay, Deux-Sèvres), considérant qu'il s'agit d'une cession d'actifs et non d'activité, un contexte moins favorable pour l'emploi.

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Un dossier emblématique pour Royal. Avant cette décision de mi-mai, trois offres fermes étaient pendantes, dont une contenait un engagement à reprendre 76 emplois. Depuis, les offres avaient évolué, mais l'une au moins, Mia Generation, se proposait de "relancer la construction du véhicule, mais en mode start up" avec pour cible une voiture électrique à 10.000 euros visant le grand public, selon son président Gwenaël Cottais. Le dossier de Mia était un dossier emblématique pour la région Poitou-Charentes, qui a bénéficié du soutien appuyé de l'ancienne présidente de la région et actuelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, qui a appelé a plusieurs reprises à accélérer la révolution de la voiture électrique. La région Poitou-Charente détient 12% des parts de Mia Electric. La vente aux enchères des actifs de Mia devrait avoir lieu en septembre.