Attentat de Nice : les premières provisions d'indemnisation versées

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G.S. avec AFP , modifié à
"Les premières provisions sur les indemnisations ont démarré. (...) C'est 150.000 euros qui ont déjà été versés", détaille la secrétaire d'Etat.

De premières provisions, pour un montant de 150.000 euros, ont été versées jeudi à des victimes de l'attentat de Nice, dont les indemnisations sont évaluées pour l'instant à "300 à 400 millions d'euros", a déclaré la secrétaire d'Etat aux victimes Juliette Méadel. La secrétaire d'Etat a également assuré que, selon cette première estimation, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) "a de quoi indemniser" les victimes des attentats de novembre et de Nice.

"Evidemment, ce n'est qu'un début". "Les premières provisions sur les indemnisations ont démarré aujourd'hui (jeudi). (...) C'est 150.000 euros qui ont déjà été versés. Evidemment, ce n'est qu'un début et ça ne va pas s'arrêter puisque l'objectif qui est donné, c'est que le FGTI indemnise pour ces premières provisions dans un mois l'ensemble des ayants droit des personnes décédées, c'est-à-dire les enfants, les parents, les frères et soeurs des 84 victimes décédées", a-t-elle déclaré sur BFM TV. "Novembre, c'était 350 millions d'euros qui n'ont pas été encore versés. Sur l'attentat de Nice, la première estimation qui est en train d'être faite, c'est de 300 à 400 millions d'euros. Avec les réserves actuelles de 1,450 milliard d'euros du fonds de garantie, le FGTI a de quoi indemniser les victimes d'attentats terroristes", a-t-elle tenu à "rassurer".

"Attaquer l'Etat... L'Etat, c'est vous, c'est nous". Interrogée sur l'intention de certaines familles de victimes de la tuerie de Nice de porter plainte contre l'Etat et la Ville de Nice, Juliette Méadel s'est dite "dubitative sur ce qu'elles y gagneront". "Sur le plan financier, elles n'y gagneront pas plus, et sans doute moins, qu'avec le fonds d'indemnisation. Notre FGTI est un des plus performants dans le monde, il indemnise mieux que dans d'autres pays. Et par ailleurs, attaquer l'Etat... L'Etat, c'est vous, c'est nous. Est-ce que ce n'est pas un peu complexe de mettre en cause l'Etat qui a lui aussi subi le préjudice ?", a-t-elle estimé. La tuerie de Nice, menée par le Tunisien Mohamed Lahouaiej Bouhlel et revendiquée par l'organisation Etat islamique (EI), a fait 84 morts et 331 blessés. Le pronostic vital de 15 personnes était toujours engagé jeudi.