Assurance chômage : une dernière séance à l'issue incertaine

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Le dernier round de négociations aura lieu jeudi à partir de 14h au siège du Medef. © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Patronat et syndicats se retrouvent jeudi après-midi avant de rendre un texte commun sur une réforme de l'assurance-chômage.

Le compte à rebours est lancé : syndicats et patronat, qui se retrouvent jeudi pour une dernière séance de négociation sur l'assurance chômage, n'ont plus que quelques heures pour trouver un compromis sur l'épineuse question des contrats courts.

Un texte commun avant jeudi soir. Les partenaires sociaux ont rendez-vous à 14h au siège du Medef à Paris pour une séance de la dernière chance. A l'issue de la réunion, les négociateurs doivent être en mesure de transmettre au gouvernement un texte commun, mettant en musique trois promesses de campagne d'Emmanuel Macron : l'extension du régime aux indépendants, l'indemnisation des salariés qui démissionnent avec un projet de reconversion, et la mise en place d'un dispositif de lutte contre les contrats précaires.

Le patronat fait un geste... Sur ce troisième thème, qui cristallise les oppositions, le patronat a fait un geste en direction des syndicats dans un nouveau projet d'accord transmis dans la nuit aux syndicats. Il propose désormais d'inviter "l'ensemble des branches" professionnelles à "ouvrir des négociations" sur les moyens de réduire la précarité, alors qu'il refusait jusqu'à présent d'aller au-delà des quatre secteurs les plus gourmands en contrats de moins d'un mois, à savoir l'intérim, le spectacle, l'hébergement-restauration et l'hébergement médico-social.

... mais ne veut toujours pas de sanctions. Tous les points de crispation ne sont pas résolus pour autant. Le texte patronal ne prévoit toujours pas de sanctions pour les branches qui ne se saisiraient pas, ou insuffisamment, du sujet. Au cours des séances précédentes, les syndicats avaient pourtant prévenu : sans sanction, pas d'accord.

Les contre-propositions du syndicat. Sur ce sujet, la situation "semble bloquée", s'inquiétait lundi Michel Beaugas (FO). "Si les organisations patronales sont attachées au paritarisme, c'est à elles de trouver une solution pour les contrats courts", a-t-il tranché, estimant que les demandeurs d'emploi avaient déjà été mis à contribution par la convention d'assurance chômage conclue en avril 2017. Chez les syndicats, les contre-propositions ont fleuri : la CGT propose de surtaxer tous les contrats de moins de six mois, la CFDT plaide pour des cotisations dégressives selon la durée dans l'emploi, FO pour un bonus-malus et la CFTC pour un abondement du compte personnel de formation (CPF) des salariés précaires.