Assurance chômage : le Medef pourrait se retirer de la gouvernance

"Nous ne resterons pas obligatoirement si nous ne sommes que spectateurs d'un système ingouvernable", a explicité mardi Pierre Gattaz.
"Nous ne resterons pas obligatoirement si nous ne sommes que spectateurs d'un système ingouvernable", a explicité mardi Pierre Gattaz. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
"Nous verrons ce que propose le gouvernement, mais notre participation au nouveau système n'est pas forcément gagnée d'avance", a prévenu mardi Pierre Gattaz. 

La participation du Medef  à la gouvernance du futur système d'assurance-chômage, qui fait actuellement l'objet de négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux, n'est "pas forcément gagnée d'avance", a déclaré mardi le président de l'organisation patronale, Pierre Gattaz.

"Le jeu a été modifié". "Le gouvernement a modifié profondément le jeu en s'invitant autour de la table, il va venir cotiser ou abonder pour les indépendants et pour les démissionnaires", a rappelé le patron des patrons, jugeant que dans ces conditions, la gouvernance du système, actuellement géré par les partenaires sociaux, devenait "cruciale".

Pas question de n'être "que spectateur". "Nous allons y travailler, nous verrons ce que propose le gouvernement, mais notre participation au nouveau système n'est pas forcément gagnée d'avance", a-t-il poursuivi. "Nous ne resterons pas obligatoirement si nous ne sommes que spectateurs d'un système ingouvernable", a explicité Pierre Gattaz, insistant sur la nécessité de maintenir à l'équilibre les finances du régime global. "Ça ne me choque pas que de temps en temps, lorsqu'on a un gouvernement éclairé et pragmatique, il y a ait une reprise en main parce que ça ne va pas assez vite", a-t-il estimé, tout en soulignant que cela n'était "pas la solution préférée" du Medef.

Contre un bonus-malus. La négociation sur l'assurance chômage, lancée le 11 janvier, s'est embourbée jeudi sur le sujet des contrats courts, le patronat continuant de vouloir renvoyer la question à des négociations de branches et refusant de pénaliser celles qui ne se saisiraient pas du sujet ou échoueraient. "Le bonus-malus est une très mauvaise idée et nous ne serons pas complices d'un tel système", a d'ailleurs insisté mardi Pierre Gattaz.