Assurance chômage : Berger craint "un piège" du gouvernement

"Si c'est un jeu de dupes, avec des injonctions inatteignables, et des chances de réussite faibles, alors on ne laissera pas faire", a prévenu lundi Laurent Berger.
"Si c'est un jeu de dupes, avec des injonctions inatteignables, et des chances de réussite faibles, alors on ne laissera pas faire", a prévenu lundi Laurent Berger. © DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec AFP
"Nous attendons la lettre de cadrage mais je redoute qu'elle ne pose des objectifs inatteignables", a déclaré lundi le patron de la CFDT dans un entretien à "L'Opinion". 

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, craint dimanche, dans un entretien accordé à L'Opinion, qu'avec la négociation sur la convention d'assurance chômage, le gouvernement ne tende "un piège" aux partenaires sociaux.

"Des objectifs inatteignables". La prochaine négociation sur cette convention, réclamée par l'exécutif, doit se dérouler jusqu'à janvier, après l'envoi, prévu autour du 20 septembre, d'une lettre de cadrage. "Je soupçonne surtout le gouvernement de nous tendre un piège. Nous attendons la lettre de cadrage mais je redoute qu'elle ne pose des objectifs inatteignables", déclare Michel Berger au journal. "Nous ne sommes pas dupes : nous n'accepterons pas la lettre de cadrage s'il n'y a qu'un angle budgétaire. Je le répète, si c'est un jeu de dupes, avec des injonctions inatteignables, et des chances de réussite faibles, alors on ne laissera pas faire", insiste le responsable syndical.

Déjà "800 millions d'euros d'économies par an". Soulignant que "sur l'assurance chômage, les partenaires sociaux ont trouvé un accord, qui permet de faire 800 millions d'euros d'économies par an", Michel Berger ajoute que "le système devrait être à l'équilibre budgétaire d'ici 2020". "Et l'assurance chômage assume une part des dépenses de la culture - avec les intermittents du spectacle -, des dépenses de Pôle emploi, des frontaliers, alors que ce sont des dépenses de la responsabilité de l'État", poursuit-il.