Armées : 1,2 milliard de crédits dégelés pour 2017, annonce Florence Parly

Florence Parly crédit : MARTIN BUREAU / AFP - 1280
Les 850 millions d'euros d'économies n'auront "pas d'impact sur le fonctionnement des armées en 2017, notamment pour les militaires en opération", assure la ministre © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les 1,2 milliard d'euros obtenus seront restitués "par anticipation dès ce mois-ci", a assuré la ministre des Armées dans le JDD.

La Défense a obtenu le dégel de 1,2 milliard d'euros de crédits sur les 1,9 milliard gelés en 2017, a annoncé la ministre des Armées Florence Parly dans le Journal du Dimanche.

Une plus grande visibilité pour le ministère. "Je suis en discussion pour que des crédits gelés en 2017 soient dégelés. C'est déjà le cas depuis jeudi pour 1,2 milliard d'euros qui nous seront restitués par anticipation dès ce mois-ci", a-t-elle expliqué dans l'hebdomadaire dominical. Ces dégels, qui interviennent d'ordinaire en fin d'année, vont offrir une plus grande visibilité au ministère et à la Direction générale de l'armement (DGA) dans la gestion de leur trésorerie et le paiement des factures, explique-t-on de source gouvernementale.

Ce n'est pas un cadeau. "Ils ne constituent pas un cadeau fait aux armées, mais le strict respect de la loi de finances initiale", met toutefois en garde le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur spécial des crédits de la défense à la commission des Finances.

Des "ajustements" sur les programmes d'équipement. Florence Parly a par ailleurs réitéré que les annulations de crédits de 850 millions d'euros décidées pour cette année, à l'origine de la démission du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers, n'auraient "pas d'impact sur le fonctionnement des armées en 2017, notamment pour les militaires en opération". "C'est donc sur les grands programmes d'équipement que les ajustements seront faits par lissage", a-t-elle souligné.

Le budget des armées, sujet sensible. Le général de Villiers a été vertement recadré par le président Emmanuel Macron à la veille du 14 juillet pour avoir critiqué ces coupes budgétaires devant des députés et dans un quotidien. Il a démissionné quelques jours plus tard considérant "ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée" qu'il estime approprié pour "la protection des Français". Le président Emmanuel Macron a répliqué que ce n'était "pas le rôle" du chef d'état-major de défendre le budget des armées, mais celui de la ministre des Armées.

Le nouveau chef d'état-major, le général François Lecointre, est le "responsable opérationnel" des armées et à ce titre "aura toute latitude pour venir s'exprimer devant les commissions" parlementaires, a expliqué Françoise Parly dans le JDD. "Mais sur les sujets budgétaires, c'est au ministre de s'exprimer devant les élus, car ce n'est pas la commission qui prépare le budget mais le gouvernement, comme le prévoit la Constitution", a-t-elle insisté.