Epargne : quelles sont les alternatives au Livret A ?

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EPARGNE - Face à la baisse annoncée du taux du Livret A, les épargnants se demandent où placer leur argent.

L’annonce n’est pas encore officielle mais la tendance est connue : le taux de rémunération du Livret A, actuellement fixé à 1%, devrait être revu à la baisse le 1er février pour s'établir à 0,75%. Les Français risquent donc de se détourner un peu plus de leur placement préféré, bien qu’il s’agisse du moyen d’épargne le plus simple et le plus sûr. Mais quelles sont les solutions alternatives pour les épargnants ?

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© DAMIEN MEYER/AFP

L’assurance vie, la solution idéale à moyen et long termes. Sans surprise, l’assurance vie est la principale solution de rechange. D’abord parce qu’il s’agit d’un placement sûr disponible chez toutes les banques et les principales compagnies d’assurance. Ensuite parce qu’un contrat d’assurance vie rapporte en moyenne 2,5%, bien plus que le 1% -voire 0,75%- du Livret A.

Attention néanmoins : alors qu’il est possible de déposer et de retirer de l’argent quand on veut de son Livret A, une assurance vie est synonyme de moyen et long termes. Certains types de contrat prévoient par ailleurs qu’il faut l’alimenter régulièrement. Et tout retrait d’argent pendant les huit premières années rend les gains à nouveau imposable.

En résumé :
Taux brut : 2,5% en moyenne
Plafond : illimité

Les livrets fiscalisés, si vous êtes flexible et motivé. Les banques se livrent actuellement une guerre pour attirer de nouveaux clients, particulièrement les banques en ligne (ING Direct, Fortuneo et autres Hello Bank). Ces dernières proposent donc des livrets fiscalisés, dont les revenus sont imposables donc, avec des taux bien plus élevés que la moyenne : entre 3% et 4% brut. Attention, ce taux n’est valable que pendant les premiers mois : une telle solution n’est donc rentable que si vous disposez déjà d’une somme importante au départ et que vous déposez tout dès le premier versement. Passé ce délai, le taux est bien moins intéressant, de l’ordre de 0,8%.

Ces banques offrent en plus à leurs nouveaux clients un "cadeau" de bienvenue, le plus généralement une somme de 80 euros. Un bonus qui est versé à condition de conserver un compte bancaire pendant un an et un jour. Mais comme il s’agit de banque en ligne, il est ensuite facile de clôturer son compte et d’en ouvrir un autre ailleurs, un fois encore avec un bonus. Cette solution est donc à recommander pour les personnes qui sont connectées et réactives.

En résumé
Taux brut : entre 3% et 4% pendant quelques mois, puis entre 0,80% et 1,25%
Plafond : variable, de 150.000 euros et un million

Le Plan épargne logement, l’alternative. A l’origine conçu pour ceux qui envisagent ensuite de contracter un emprunt pour acheter un logement, cet outil d’épargne est ouvert à tous, même si vous ne comptez jamais devenir propriétaire. Et son taux de rémunération est de 2,5%, défiscalisé pendant les douze premières années. Une fois les contributions sociales déduites, son rendement est de 2,25% et vous êtes sûrs que ce chiffre ne changera pas.

Il présente l’avantage d’être aussi sûr qu’un Livret A et moins contraignant qu’une assurance vie puisque l’épargne n’est bloquée que pendant quatre années. Mais comme avec l’assurance vie, si vous retirez vos billes avant, vous vous exposez à des frais et les intérêts sont fiscalisés. Autre spécificité, l’épargnant doit verser une somme minimum chaque année (540 euros), prédéfinie dans le contrat signé avec la banque. Dernière spécificité : si vous vous servez de cet épargne pour acheter votre résidence principale, vous recevez une prime de l’Etat  (jusqu’à 1.000 euros, voire 1.525 euros pour un logement aux normes BBC).

En résumé :
- Taux brut : 2,5%, soit un taux net de 2,25% (et il ne changera pas)
- Plafond : 61.200 euros

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© SAEED KHAN/AFP

Le Plan épargne en actions, en dernier recours. Cette solution ne s’adresse qu’aux épargnants qui ont déjà mis de l’argent de côté par ailleurs car elle peut se révéler risquée : si la bourse vient à s’effondrer lorsque vous avez besoin de votre argent, vous risquez d’y perdre beaucoup. A moins de souscrire une garantie mais cela a un coût et réduit la rentabilité de votre investissement.

Le principe est simple : l’épargnant se constitue un portefeuille d’actions mais n’a pas à le gérer, la banque s’en occupe. Et à la différence d’un investissement direct en bourse, les dividendes et les plus-values sont exonérés d’impôt, seules les contributions sociales (15,5%) sont à payer. Mais comme pour les autres outils d’épargne, il existe certaines conditions : l’argent est bloqué pendant 8 ans et l’avantage fiscal est perdu en cas de retrait pendant les 5 premières années.

En résumé
- Taux : n’existe pas puisqu’il s’agit de dividende et de plus-value potentielle lors de la vente
- Plafond : 150.000 euros pour une PEA classique, et 75.000 euros pour un PEA PME-ETI

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