Areva : des faits de délits d'initié s'ajoutent à l'enquête sur Uramin

Areva : des faits de délit d'initié s'ajoutent à l'enquête sur Uramin
Areva : des faits de délit d'initié s'ajoutent à l'enquête sur Uramin © BERTRAND GUAY/AFP
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Marine TESSE avec AFP
Le Parquet national financier a délivré un réquisitoire supplétif à la suite d'une note de la cellule antiblanchiment Tracfin. 

L'enquête sur les conditions du rachat en 2007 de la société minière canadienne Uramin par le groupe nucléaire français Areva a été élargie début septembre à des faits présumés de délit d'initié, apprend-on ce vendredi. Le Parquet national financier (PNF) a délivré un réquisitoire supplétif à la suite de la transmission d'une note de la cellule antiblanchiment "Tracfin" sur des flux financiers suspects. "L'enquête est là pour déterminer les bénéficiaires" de ces flux, explique une source judiciaire. Il n'y a pour l'instant pas de mises en cause formelles.

Multiples chef d'accusations. Pour rappel, le PNF a ouvert deux enquêtes début 2015. La première vise l'acquisition d'Uramin par Areva, pour escroquerie, abus de bien social et corruption d'agent public étranger. La seconde est ouverte pour des présentations de comptes présumés inexacts, diffusions d'informations fausses ou trompeuses, abus de pouvoir, faux et usage de faux. L'acquisition d'Uramin en 2007 pour 1,7 milliard d'euros a contraint Areva à inscrire dans ses comptes en 2010 et 2011 des provisions d'un montant total proche de 1,9 milliard d'euros pour compenser la dévalorisation des actifs de la société, consécutive à une baisse des cours de l'uranium et de ses réserves.