ArcelorMittal : 6.000 emplois menacés en Europe

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avec AFP

Quelque 6.000 emplois risquent de disparaître en Europe chez le leader mondial de la sidérurgie ArcelorMittal, craignent les syndicats qui vont se réunir le 6 février à Bruxelles pour envisager les suites à donner à la journée de mobilisation européenne de décembre.

"Ce qui se passe aujourd'hui a commencé en 2011 avec des arrêts dits temporaires, comme à Liège, Florange, et cela va s'opérer jusqu'à fin 2012", a expliqué mercredi Jacques Laplanche, secrétaire général CGT du Comité d'entreprise européen.

Au total, près de 6.000 emplois directs sont menacés en 2012, selon lui. La semaine dernière, le sidérurgiste prévoyait la suppression d'environ un millier d'emplois dans sa filiale polonaise après avoir annoncé que 630 employés (soit environ 10% des effectifs) de sa filiale tchèque à Ostrava avaient déjà accepté un départ volontaire.

Le groupe, en pleine restructuration de son outil de production européen face à une demande d'acier en berne, a également exprimé son intention de fermer pour une durée indéterminée une aciérie électrique à Madrid, après avoir décidé d'arrêter définitivement deux hauts fourneaux à Liège, en Belgique (soit une perte de 580 emplois), et d'en mettre d'autres, notamment à Florange, en Lorraine, en veille.

"Il y a une grande inquiétude sur l'avenir de la phase à chaud de Florange", déclare Jacques Laplanche, redoutant que la fermeture "pour une durée indéterminée" du dernier des hauts-fourneaux d'ArcelorMittal encore en activité en Lorraine ne soit définitive. Six cents postes sont menacés, selon lui.

Même crainte au Luxembourg concernant l'aciérie de Schifflange et une chaîne de production de produits longs à Rodange, où 500 emplois seraient menacés, bien que la direction n'évoque qu'une baisse d'activité "temporaire".