Après Rome, le Grec Tsipras passe par Paris

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
TOURNÉE - Après Chypre et l'Italie, Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre grec, est de passage mercredi à Paris.

La Grèce est en plein offensive diplomatique. Alors que son ministre des Finances, Yanis Varoufakis est en tournée européenne depuis le 1er février dernier, son Premier ministre Alexis Tsipras enchaîne aussi les déplacements. Après Chypre lundi et Rome mardi, le dirigeant du parti de gauche radicale Syriza est mercredi de passage à Paris, où il va être reçu à l'Elysée à 14h30 par François Hollande.

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Aussi Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon. Alexis Tsipras va s'entretenir avec le président de la République, mais aussi avec Pierre Laurent, secrétaire général du Parti Communiste et avec Jean-Luc Mélenchon du Parti de Gauche. Les représentants de l'extrême gauche française avaient fortement soutenu le parti Syriza pendant la campagne des législatives anticipées grecques, avec qui elle partage un programme anti-austérité.

Opération séduction. Alors que l'arrivée de Syriza au pouvoir a inquiété l'eurozone et les marchés, Alexis Tsipras souhaite rassurer ses partenaires lors de cette tournée européenne. Il a d'ailleurs dès samedi dernier publié un communiqué où il annonce "ne pas chercher de conflit" avec l'Union européenne. 

Le Premier ministre y demande aussi "du temps pour respirer et mettre au point notre propre programme de relance à moyen-terme". Annonçant des "réformes radicales pour lutter contre l'évasion fiscale, la corruption et le clientélisme", il estime que cela "ne signifie en rien que nous ne respecterons pas nos engagements envers la BCE ou le FMI". 

Ni annulation, ni réduction de dette au programme. Selon le ministre des Finances grec, cité par un quotidien britannique, il ne serait plus question désormais de réduire l'énorme dette grecque de plus de 300 milliards d'euros, mais plutôt de la renégocier grâce à des échanges de titres, en prenant l'engagement d'avoir toujours un excédent budgétaire, dans le souci de rassurer les marchés. Mais la BCE s'est déjà exprimé contre une telle solution. 

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