Amazon va (aussi) déclarer ses revenus en France

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Après le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne, Amazon va adapter son imposition à l'Hexagone. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
TAXES - Après l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne, le géant du commerce en ligne va adapter son imposition à l'Hexagone.

Amazon rentre dans le rang. Au lendemain d'une déclaration affirmant que le géant du commerce en ligne allait payer ses impôts en fonction de ses bénéfices générés en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne et en Italie, l'entreprise américaine a affirmé vouloir faire de même en France.

En place "depuis le 1er mai". "Depuis le 1er mai", le groupe comptabilise ses ventes à partir de branches nationales dans quatre pays européens, et non plus à partir du Luxembourg, une pratique d'optimisation fiscale légale mais contestée qui permettait in fine de réduire la facture fiscale. Le groupe ajoute travailler à l'ouverture d'une filiale en France. Le groupe ajoute travailler à l'ouverture d'une filiale en France.

"Nous examinons régulièrement nos structures afin de nous assurer que nous pouvons servir nos clients aussi bien que possible et proposer des produits et services supplémentaires", assure le groupe, qui ajoute que l'établissement de ces filiales locales en Europe a commencé "il y a plus de deux ans." Amazon fait partie des grandes entreprises dans le collimateur de Bruxelles sur des montages fiscaux au Luxembourg et ailleurs.

L'UE enquête en Irlande, au Pays-Bas et au Luxembourg. L'Union européenne enquête ainsi sur les montages fiscaux de certains grands groupes comme Apple en Irlande, Starbucks aux Pays-Bas, Amazon et Fiat au Luxembourg. La Commission européenne s'était dans un premier temps engagée à conclure ces procédures, pouvant à terme conduire à des sanctions contre les États mis en cause, à la fin du deuxième trimestre 2015. "Ce délai ne sera pas tenu", a prévenu début mai la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, se refusant à fixer un nouveau calendrier. Elle a invoqué la complexité des vérifications à mener, et la nécessité pour la Commission de ne pas prêter flanc à des contestations. Les pratiques d'optimisation fiscale, en place depuis des années, sont devenues de plus en plus impopulaires à mesure que les Etats européens se sont retrouvés confrontés à des situations budgétaires délicates, provoquées notamment par la crise de la dette souveraine.