Altria (Marlboro, Chesterfield) arrête une partie de ses e-cigarettes pour limiter le vapotage des jeunes

Aux États-Unis, l'essor de la cigarette électronique a touché les mineurs.
Aux États-Unis, l'essor de la cigarette électronique a touché les mineurs. © JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
En retirant du marché une partie des e-cigarettes qu'il vend pour laisser seulement les parfums tabac, menthol et menthe, l'Américain Altria se plie aux recommandations de l'administration américaine.

Le groupe de tabac américain Altria (Marlboro, Chesterfield…) a annoncé jeudi qu'il allait cesser de vendre une partie de ses cigarettes électroniques, censées être plus populaires auprès des jeunes, alors que de plus en plus d'adolescents se mettent à vapoter.

Des goûts exotiques retirés du marché. Le PDG d'Altria, Howard Willard, a également annoncé, dans la même lettre aux autorités de santé américaines (FDA), le soutien de son groupe à la hausse de l'âge légal pour acheter des cigarettes, classiques ou électroniques, à 21 ans aux États-Unis. Altria va cesser la vente de deux types de cigarettes à recharges liquides (appelées "pods"), de la marque MarkTen, jusqu'à ce que la FDA les autorise explicitement ou que "le problème des jeunes soit résolu".

Pour les cigarettes électroniques restantes et qui imitent la forme et la couleur des cigarettes, seules trois parfums seront dorénavant vendus : tabac, menthol et menthe. Les parfums exotiques actuels, qui sont réputés attirer les vapoteurs adolescents, vont de la fraise à la noisette, en passant par d'autres fruits, ou des noms comme "Mardi Gras" et "Caribeean Oasis". Ces parfums-là ne seront plus proposés à la vente par Altria.

Le leader du marché dans le collimateur de l'administration. "Sur la base d'informations publiques de la FDA et d'autres, nous estimons que les produits utilisant des 'pods' contribuent de façon importante à l'augmentation du nombre de vapoteurs chez les jeunes", écrit le patron d'Altria. Bien que le groupe estime faire le maximum pour empêcher les jeunes d'acheter ses produits, explique-t-il, "nous ne voulons pas risquer de contribuer au problème".

L'annonce va augmenter la pression sur le leader absolu du marché du vapotage, Juul, qui a raflé près des trois quarts du marché en deux ans. La FDA a sommé les fabricants d'e-cigarettes de trouver le moyen d'empêcher les jeunes d'acheter leurs produits, et prépare des réglementations plus strictes. Juul est particulièrement dans son viseur : ses bureaux ont été inspectés par des agents de la FDA le 28 septembre dernier à San Francisco.