Grève à Air France : la direction va consulter ses salariés

Les propositions salariales ont été rejetées par les syndicats et vont être soumises aux salariés.
Les propositions salariales ont été rejetées par les syndicats et vont être soumises aux salariés. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le PDG du groupe Jean-Marc Janaillac va mettre sa démission en jeu, alors que les négociations avec les syndicats s'enlisent. 

Le président d'Air France, Jean-Marc Janaillac, a annoncé vendredi qu'il allait consulter les salariés de la compagnie sur ses propositions salariales, rejetées par les syndicats, pour sortir d'un conflit qui s'enlise après neuf jours de grève. 

Le patron de la compagnie française a conditionné son avenir à la tête d'Air France à l'approbation de cette consultation par les salariés. "Je tirerai bien entendu toutes les conséquences du résultat de cette consultation. (…) Mon avenir personnel n'est rien au regard de l'immense enjeu qu'est l'avenir d'Air France", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Cette consultation, qui n'a pas de valeur légale, se déroulera par vote électronique du 26 avril à début mai.

Les syndicats ont rejeté l'accord pluriannuel. La direction a proposé le 16 avril un accord pluriannuel s'engageant pour des augmentations générales de salaire de 7% sur quatre ans, s'ajoutant aux augmentations individuelles. Cette offre, qui va donc être soumise aux salariés, a été rejetée par les syndicats représentatifs.

Une grève d'un coût de plus de 220 millions d'euros. Dans un message aux salariés, Jean-Marc Janaillac estime, face un "conflit (qui) nous divise, nous affaiblit et nous met en danger", que ce projet d'accord est "seul capable d'assurer un projet d'avenir pour Air France". "Je ne peux accepter le gâchis en cours alors même qu'une très large majorité des salariés est non gréviste", a-t-il en outre estimé.

Après déjà neuf jours de grève pour les salaires, et deux à venir la semaine prochaine, de nouvelles dates sont promises "début mai" par l'intersyndicale, qui appelle à "accentuer" la mobilisation. Le conflit a déjà coûté plus de 220 millions d'euros, selon la compagnie.