Air France : le principal syndicat de pilotes reçu vendredi par la direction

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M.Du avec AFP , modifié à
NEGOCIATION - Le syndicat de pilotes majoritaire à Air France, le SNPL, sera reçu vendredi par la direction de la compagnie.

Ils tentent de renouer le dialogue. Le syndicat de pilotes majoritaire à Air France, le SNPL, sera reçu vendredi par la direction de la compagnie, une première depuis l'échec des négociations sur le plan de productivité "Perform 2020", a-t-il annoncé à l'AFP. Le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, recevra les représentants des pilotes, en présence du président d'Air France, Frédéric Gagey, et du directeur des ressources humaines, Xavier Broseta. Le deuxième syndicat de pilotes à Air France, le SPAF, a également été invité à cette réunion.

Tourner la page des débordements de lundi. Si ce retour à la table des négociations est si important, c'est parce qu'il intervient quelques jours après un comité d'entreprise qui a dérapé lundi. La confirmation d'un plan de restructuration menaçant à court terme 2.900 emplois avait alors donné lieu à des débordements parfois violents, le DRH Xavier Broseta ayant été obligé du fuir des salariés en colère, la chemise arrachée. Air France a opté pour ce "plan B" alternatif au projet Perform prévu initialement, en raison de l'échec des négociations, acté le 30 septembre, avec les syndicats de pilotes sur de nouvelles mesures de productivité. La direction réclamait notamment aux personnels navigants de voler une centaine d'heures de vol en plus par an, à salaire égal.

Mais des discussions toujours compliquées. Renouer le dialogue ne signifie pas être d'accord. Les syndicats de pilotes sont toujours opposés à la feuille de route baptisée "Perform 2020" et dénoncent la méthode choisie par la direction d'Air France. D'abord en assurant que ce sera ce plan de productivité ou une réduction d'effectifs. Ensuite en ne négociant que séparément avec chaque catégorie d'employés, comme l'a affirmé jeudi la CGT. "Ils continuent à cloisonner le dialogue social" entre les différentes catégories de personnel, ce qui empêche de "poser les vraies questions" sur l'avenir de la compagnie, a commenté Mehdi Kemoune, secrétaire général adjoint de la CGT Air France. Son syndicat plaide, comme plusieurs autres, pour des négociations inter-catégorielles.