Agriculteurs : le plan de l'Etat "plutôt efficace"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de la FNSEA a affirmé lundi que "le plan d’urgence du gouvernement se mettait en place".

En 2009, les agriculteurs ont connus la pire année depuis 1936. Selon les chiffres officiels du ministère de l’Agriculture, le revenu agricole français a reculé de 32 % et de 50 % pour les producteurs de lait. Jean-Michel Lemétayer, le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a donc dû faire face à la colère des agriculteurs. Une colère "qu’il comprend", a-t-il déclaré lundi sur Europe 1.

Au cœur des revendications des producteurs, de lait et de viandes bovines notamment, leur niveau de rémunération. Pour exprimer leur désarroi, plus de 50.000 agriculteurs avaient manifesté dans toute la France le 16 octobre. Une opération de grande envergure efficace puisque Nicolas Sarkozy avait alors promis un plan d’urgence d’un milliard d’euros de prêts bonifiés et de 650 millions d’euros d’aides. "Deux mois après, ces mesures sont en train de se mettre en place", a affirmé Jean-Michel Lemétayer, soulignant, "c’est plutôt efficace".

Mais le président de la FNSEA a averti que les exploitations agricoles pourraient avoir besoin d'un nouveau soutien du gouvernement au printemps prochain, en plus du plan d'aide présenté cet automne. " Je pense en particulier à tout ce qui est soutien à la trésorerie", a-t-il détaillé.

Concernant la politique agricole commune (PAC), le président de la FNSEA a appelé à "davantage de régulation sur le marché car les prix sont trop volatiles". Selon lui, "on ne peut pas envisager l’avenir des agriculteurs sur une politique d’aides. Il faut d’abord mieux s’organiser pour tirer une meilleur valeur ajoutée de la vente des produits". Pour Jean-Michel Lemétayer, "il faut redonner de la compétitivité à nos produits car nous avons des concurrents européens (notamment pour les fruits et légumes) qui nous prennent des parts de marchés".

L'agriculteur a été placé au coeur du débat sur l’identité nationale par le président Nicolas Sarkozy. Jean-Michel Lemétayer a de son côté affirmé que l'agriculture "est une partie du patrimoine culturel de la France, notamment pour le vin. Mais on ne doit pas être dans le débat tel qu’il est exposé", ajoutant, "c’est une affaire des politique pas des agriculteurs".