Acier : les mesures de rétorsion de l'UE contre Washington sont entrées en vigueur

Les droits de douane additionnels concernent des dizaines de produits américains, comme les jeans, le bourbon ou les motos.
Les droits de douane additionnels concernent des dizaines de produits américains, comme les jeans, le bourbon ou les motos. © AFP
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avec AFP
L'Union européenne a lancé vendredi sa contre-offensive dans le conflit commercial qui l'oppose au président Donald Trump, en imposant des droits de douane additionnels sur des dizaines de produits américains.

Les mesures de rétorsion de l'UE contre certains produits américains, comme les jeans, le bourbon ou les motos, en réponse aux taxes de Washington sur son acier et son aluminium, sont entrées en vigueur vendredi à minuit, heure de Bruxelles. La liste des produits qui font désormais l'objet de taxes additionnelles de la part des Européens, en général de 25%, avait été publiée jeudi au Journal officiel de l'UE, pour application dès le lendemain.

Une liste déjà envoyée le 18 mai. Cette liste avait été déjà envoyée par l'UE à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) le 18 mai, en prévision de la décision de Washington. La liste d'articles emblématiques établie par la Commission cible dans certains cas des Etats américains, souvent agricoles, ayant voté pour Donald Trump en 2016.

Il s'agit de produits fabriqués sur le territoire américain et non pas ceux vendus par les marques américaines - ces derniers sont eux susceptibles d'être fabriqués partout dans le monde. Ces produits sont listés selon une nomenclature douanière très précise, qui ne donne aucun nom de marque ou d'entreprise, même si le président de la Commission Jean-Claude Juncker a lui-même cité début mars Harley-Davidson et Levi's. L'Union européenne a exporté 5,3 milliards d'euros d'acier et 1,1 milliard d'euros d'aluminium vers les États-Unis en 2017.

Compensation à hauteur de 2,8 milliards d'euros. Les contre-mesures européennes sur les produits de la liste visent à compenser dans un premier temps à hauteur de 2,8 milliards d'euros les dommages causés à son industrie par les taxes américaines, un chiffre "mesuré", selon la Commission, qui tient à ce que la procédure respecte pleinement les règles de l'OMC.