Accident mortel à un passage à niveau : la SNCF mise en examen

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La SNCF a été mise en examen en avril pour homicide involontaire après la mort accidentelle en 2006 d'une automobiliste, a indiqué mardi le quotidien Le Télégramme. Sa voiture avait été percutée par un TER à un passage à niveau dans le Finistère.

La SCNF a été mise en examen dans le cadre d’un accident mortel, rappelle mardi le quotidien finistérien,le Télégramme. Le 21 novembre 2006, un TER avait percuté une Peugeot 406 au passage à niveau de La Roche-Maurice entre Brest et Morlaix éjectant mortellement sa conductrice à une centaine de mètres.

Une première enquête menée par des experts avait conclu à un "arrêt volontaire sur la voie" de la voiture. Des conclusions aussitôt contredites par des témoignages recueillis par les gendarmes : quatre témoins affirment que les barrières étaient levées quand la voiture s'est engagée, "et qu'aucune alerte, visuelle ou sonore, ne se serait déclenchée", poursuit le journal. Une contre-expertise est donc ordonnée. La réponse du nouvel expert est catégorique : il s’agit d'"un raté de fermeture". "Le système n'a pas fonctionné".

Faute de conduite de l’automobiliste ou erreur de la SNCF ? L’enquête se débloque finalement grâce au témoignage d’un employé de la SNCF. Il affirme que ces "ratés" seraient un phénomène connu de la direction de l'entreprise ferroviaire et qu’ils se produiraient en particulier avec un certain type de locomotive tractant des TER, la X73.500.

Des affirmations relayées par les conclusions des magistrats : "il semblerait que l'amélioration" de ces dysfonctionnements "ne soit pas mises en application sur le réseau en Bretagne" et que "le problème semble persister [...] l'incompatibilité entre rame et circuit de voie reste d'actualité". "L'information judiciaire étant toujours en cours", la direction régionale de la SNCF en Bretagne s'est refusée à tout commentaire.