Abattoirs Gad : une décision en fin de journée

Les salariés du groupe Gad craignent pour leurs emplois.
Les salariés du groupe Gad craignent pour leurs emplois. © Maxppp
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Damien Brunon et François Coulon avec agences , modifié à
Le tribunal de commerce de Rennes se prononce ce vendredi sur l’avenir de la société bretonne.

L’INFO. Le sort d’environ 1.700 personnes se joue ce vendredi, en fin d'après-midi, au tribunal de commerce de Rennes. La cour va se prononcer sur la viabilité de la société agroalimentaire bretonne Gad SAS, en redressement judiciaire. Les salariés qui ont bloqué épisodiquement les sites de Lampaul-Guimiliau et Josselin les derniers jours, sont sous pression.

“C’est l’ébullition”. Les représentants syndicaux ne savent pas ce qui peut se passer. Toujours est-il que tous sentent la pression monter chez leurs collègues alors que se profile la possibilité de fermeture de l’entreprise Gad SAS et parallèlement le licenciement d’environ 1.700 personnes.

“Les gens sont vraiment tendus, on a du mal à la canaliser, c’est terrible ce qu’on est en train de vivre. Même nous, en tant qu’élus, on est pas du tout préparés à ce genre de choses, les drames sociaux, les tensions” confirme Jean-Marc Détivelle, représentant FO, au micro d’Europe1.

Négociation indemnitaires tendues. Lundi, entre 150 et 200 salariés, désespérés par la situation et le risque de licenciement, s’étaient déplacés à Rennes où se tenait le Conseil Central d’Entreprise (CCE) de la société. Ils voulaient mettre la pression sur la direction afin d’obtenir de meilleures indemnités de licenciement. Si la société est sauvée, il y aura de toute façon plusieurs centaines de départs dans l’entreprise.

Au cours du CCE, la majorité des représentants du personnel a refusé de se prononcer sur le plan de continuation que doit présenter vendredi Gad devant le tribunal de commerce de Rennes. En cas de rejet, cela entraînerait la liquidation de la société (1.700 emplois).

Plusieurs milliers d’emplois menacés. La décision du tribunal de commerce est d’autant plus importante qu’elle conditionne l’avenir de toute une filière régionale. “Il faut ajouter 4.000 autres emplois dans une région où tout est axé sur l’agro-alimentaire. Toutes les entreprises annexes sont malmenées”, explique Jean-Marc Détivelle.