A Dieppe, on vend une partie du patrimoine de la ville

Un exemple de maison à vendre par la ville de Dieppe sur le Bon Coin
Un exemple de maison à vendre par la ville de Dieppe sur le Bon Coin © Capture d'écran Le Bon Coin
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Vincent Giraldo avec
BIJOUX DE FAMILLE - La mairie de Dieppe a décidé de vendre une partie du patrimoine de la ville pour faire face à la baisse des dotations de l’Etat.

Quelques clics. C’est ce qu’il vous suffira pour accéder aux annonces immobilières de la ville de Dieppe, située en Seine-Maritime. La mairie a, en effet, décidé de vendre une partie de son patrimoine. Objectif : renflouer les caisses de la ville, sérieusement touchées par la baisse des dotations de l’Etat.

Une dizaine de biens à vendre pour plus d’un million et demi d’euros. Une dizaine de biens sont donc à vendre, que ce soit sur le Bon Coin ou sur le site de la mairie de la ville. Vous trouverez ainsi une belle maison de brique pour 79.000 euros, un immense terrain à bâtir en plein centre-ville pour 350.000 euros ou encore une ancienne auberge de jeunesse pour 242.000 euros.

Dieppe espère ainsi récolter 1,6 millions d’euros voire plus : "le choix de la ville se portera sur l’acquéreur le plus offrant", explique-t-on. Avec néanmoins une condition particulière : le prix des biens ne pourra descendre en-dessous de l’estimation faite par France Domaine.

Des biens plus inattendus. Parmi les biens proposés, on peut aussi trouver une boulangerie ! Nicolas en est le locataire actuel. Il explique à Europe 1 : "ils m’ont envoyé un courrier par lettre recommandée disant que j’étais prioritaire pour acheter les locaux". Il lui faudra pour cela débourser 80.000 euros, le boulanger "réfléchit encore".

Une cession inévitable. L’initiative revient au maire communiste de Dieppe, Sébastien Jumel. "Dans un contexte où l’Etat asphyxie les commune, ce sont des recettes supplémentaires, des charges en moins", assure-t-il à Europe 1. "En ce moment, on construit trois équipements dans un quartier de Dieppe et tous ces investissements d’avenir nécessitent des financements publics". "Je vous l’ai dit", ajoute celui qui a promis de ne pas augmenter les impôts durant son mandat, "le gouvernement veut tuer les communes".