Toyota : le directeur défend ses vacances face aux Japonais

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avec AFP , modifié à
Le nouveau vice-président exécutif de Toyota, Didier Leroy, a raconté dimanche avoir eu des "discussions un peu sévères" avec ses patrons japonais à son arrivée dans l'entreprise.

Pas facile de négocier ses vacances au Japon. Le Français Didier Leroy, a lui même pu le constater lors de son arrivé au poste de vice-président exécutif de Toyota. Il a confié dimanche avoir eu des "discussions un peu sévères" avec ses patrons japonais pour obtenir des vacances selon des critères européens.

"Quelques discussions un peu sévères". Didier Leroy, un ingénieur de 57 ans, est entré chez Toyota en 1998, après avoir entamé sa carrière dans l'industrie automobile chez Renault. Sa nomination au poste de l'un des six vice-présidents exécutifs de Toyota, premier constructeur mondial, a été annoncée le 4 mars. Il est le premier étranger à prendre ce titre au sein du géant japonais.

"Ma femme est prof, à partir de ce moment-là même si mes enfants sont grands aujourd'hui, je prends des périodes de vacances pendant les vacances scolaires. Donc on a eu quelques discussions un peu sévères au début quand j'ai commencé", a expliqué Didier Leroy à l'antenne de RTL. "Je ne me suis pas écrasé simplement sous le prétexte qu'ils voulaient que je respecte un certain nombre de règles. On est parti du principe que je prends les mêmes vacances que n'importe quelle autre personne qui aujourd'hui travaille en France ou en Europe", détaille-t-il encore.

Les japonnais "aiment sa personnalité". Pour Didier Leroy, basé à Bruxelles, ses exigences en termes de temps libre, à rebours des pratiques japonaises, notamment des dirigeants d'entreprise, font "partie de ce que les dirigeants de Toyota aiment aussi dans ma personnalité".

"Pas impressionné" par son nouveau poste. Sa promotion lui a "fait particulièrement plaisir" mais il a assuré qu'il n'était pas impressionné, "parce que c'est quelque chose qui se construit étape par étape, et c'est quelque chose aujourd'hui sur lequel Toyota m'a bien préparé depuis maintenant de nombreuses années". Grimper à ce niveau au sein de Toyota a aussi fait mentir ceux qui, a-t-il relevé, le mettaient en garde contre l'idée d'entrer dans une société japonaise en le prévenant que "tu n'auras jamais de responsabilités". "Il faut gagner ses galons, vous respectez vos engagements et vous obtenez des résultats", a-t-il résumé.

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