Pôle emploi : la prime qui divise

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avec AFP

Les syndicats de Pôle emploi sont divisés face à une offre de prime exceptionnelle proposée aux agents par la direction, deux organisations représentatives seulement (CFDT et CFE-CGC) l'ayant approuvée mardi, les autres refusant d'enterrer les négociations annuelles sur les salaires, a-t-on appris de sources syndicales.

A défaut d'augmenter les salaires, inchangés depuis 2010, la direction offre de gratifier d'une prime de 460 euros bruts les agents de base et de 400 euros les cadres (hors cadres dirigeants). Réservée aux agents comptant une ancienneté supérieure à neuf mois, la mesure est évaluée à 30 millions d'euros. Mais alors que l'octroi de prime est d'ordinaire une décision unilatérale de l'employeur, la direction souhaite l'aval des syndicats représentatifs qui ont jusqu'à vendredi pour signer. Il s'agit selon Pôle emploi d'une condition posée par le gouvernement pour que les 9% d'agents de statut public bénéficient eux aussi de la prime.

"Si la direction veut verser une prime, qu'elle le fasse. Nous, nous revendiquons une augmentation générale des traitements", a déclaré le délégué CGT Rubens Bardaji. Ce vote est "un chantage et une supercherie pour que la négociation annuelle sur le salaires n'ait pas lieu", a également dénoncé également Jean-Charles Steyger pour le SNU, qui a voté contre aussi. A l'issue du vote mardi au Comité central d'entreprise, la majorité requise (de syndicats représentant au moins 30% des voix) semble compromise, les signatures de la CFDT et de la CFE-CGC ne suffisant pas.

Tous les yeux se tournent désormais vers Force ouvrière, cinquième organisation représentative, qui a décidé de ne pas prendre part au vote. Selon sa représentante Françoise Kermorgant, FO ne signera pas le texte d'ici à vendredi midi, la date limite.