A sec, Toulouse augmente ses impôts locaux de 15%

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Benjamin Peter avec
Le maire UMP, Jean-Luc Moudenc, annonce des hausses de la taxe foncière, de la taxe d'habitation et le recours à l'emprunt.

La douloureuse risque d'être difficile à digérer. Les municipalités se penchent en ce moment sur le montant des impôts locaux. C'est le cas à Toulouse, où le maire UMP, Jean-Luc Moudenc a déjà annoncé des hausses de la taxe foncière, de la taxe d'habitation et le recours à l'emprunt. Au total, la fiscalité locale va augmenter de 15%. Des mesures prises par le maire actuel de la ville, selon qui la ville est au bord du dépôt de bilan. Une situation qu'il impute à l'ancien maire socialiste de la ville, Pierre Cohen, battu aux municipales l'an dernier.

Un vaste plan de 105 millions d'économies. Toulouse est au bord du dépôt de bilan. C'est ainsi que le maire Jean- Luc Moudenc justifie les hausses d'impôts et le vaste plan de 105 millions d'économies pour les années à venir. La maire UMP de la ville rose prévoit principalement une baisse des subventions et la fin de la cantine gratuite pour les familles les plus modestes.

"Ce n'est pas la gauche". Pour François Briançon, conseiller municipal de l'opposition, la droite a menti aux toulousains. "Elle a tout promis pour les élections municipales. En un an, ils ont eu le temps de faire les calculs et ils ont vu que ça ne passait pas. On l'avait dit. Aujourd'hui, il faut trouver des sources de financement. Ils expliquent que ce n'est pas de sa faute, que c'est la faute aux anciens, que c'est la faute de l'Etat. Sauf qu'aujourd'hui, celui qui prend la décision d'augmenter les impôts et de revenir sur ses promesses électorales, ce n'est pas la gauche", estime le conseiller municipal.

"On n'a plus les moyens de conserver dans le patrimoine". Mais la majorité municipale justifie cette mesure en insistant sur le fait que les caisses sont vides. Pour pouvoir investir la mairie compte donc vendre tout ce qui peut l'être. Sasha Briand, l'adjoint aux finances, assure que c'est le seul moyen pour ne pas avoir à emprunter. "Nous avons mis en place une stratégie de scission, pas pour vendre les bijoux de famille, mais pour vendre les biens immobiliers qui ne sont pas utiles aux activités municipales. On n'a plus les moyens de conserver dans le patrimoine des biens qui ne sont pas utiles. Nous les vendons, ça nous permettra d'avoir moins recours à l'emprunt", explique-t-il.

La vente d'une piscine désaffectée, de locaux associatifs ou encore de logements, sera donc soumise au vote du conseil municipal vendredi. La mairie espère en tirer 4 millions d'euros. Mais une autre vague de ventes est prévue dès le mois d'octobre prochain.

Toulouse est loin d'être un cas isolé. De nombreuses villes vont se mettre au régime sec, comme à Nancy, où la mairie va devoir trouver 10 millions d'économies chaque année.

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