30 millions de cyberacheteurs

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avec Pierrick Fay , modifié à
Les ventes de l'e-commerce explosent de 20% cet hiver, alors que la grande distribution souffre. 

Comme tous les ans, Noël est un formidable accélérateur pour le commerce en ligne. Et chacun tente désormais de tirer son épingle du jeu. En comptant les petites boutiques sur le web, il y a aujourd'hui plus de 100.000 sites de commerce en ligne en France. Soit trois fois plus qu'en 2007 et ce, malgré la crise.

Si le nombre de magasins explose, c'est parce que les ventes suivent. "La période novembre-décembre va être en gros une période de 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, avec une hausse de 20% des ventes", assure ainsi sur Europe 1 François Monboisse, président de la fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). En deux mois donc, les enseignes du commerce en ligne font désormais autant que sur l'ensemble de l'année 2005 par exemple.

Comparer les prix

François Monboisse y voit aussi un miroir du contexte économique. "Les consommateurs en temps de crise regardent d'autant plus toutes les offres différentes en magasin et sur Internet. Et Internet permet en un instant de regarder énormément de sites, énormément d'offres différentes", explique-t-il.

Rien que sur la journée du 15 décembre, Pixamania a enregistré son record confirmé d'envois de colis. En une seule journée, 100.000 colis ont été envoyés, avec des commandes en progression de 15% sur la période.

Comme d'habitude, les jouets et la high-tech ont la préférence des consommateurs en ligne. "Les jouets ont plutôt cartonné. On retrouve toujours le BeyBlade de chez Hasbro, les Ninjago de chez Lego qui ont un peu remplacé les Zouzoupettes de l'année dernière. On retrouve bien évidemment l'iPad, les casques audio, phénomène très à la mode, et de l'électronique pour les soins aux personnes comme l'épilation semi-définitive", détaille Ulric Jérome, le directeur exécutif de Pixmania.

Les ventes de jouets baissent dans les hypermarchés

Résultat des courses, ce sont plus de 30 millions de personnes qui ont fait leurs emplettes en 2011 sur le web, comme l'estime Catherine Barba, la directrice générale de Digital Commerce Factory (groupe Vente-privée.com) sur BFM.

Du coup, du côté des magasins traditionnels, on serre plutôt les dents. Les ventes de jouets dans les hypermarchés ont ainsi reculé de 6% en novembre selon NPD, les ventes d'habillement de 7% selon l'Institut français de la mode. Tout n'est pas noir pour autant et la grande distribution a encore quelques cartes à jouer. La principale : la disponibilité immédiate des produits en magasin.