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Guillaume Perrodeau , modifié à
Sur Europe 1, le rappeur français évoque son premier album studio, "Agartha", sorti le 20 janvier.
INTERVIEW

Quelque part entre l'absurde et le lucide, Vald poursuit son chemin dans le monde du rap. Il vient de sortir son premier album studio, Agartha, dont plusieurs titres suscitent, à juste titre, l'intérêt. Eurotrap, Megadose, Strip, Blanc ou Ma meilleure amie, dans chacun de ses morceaux, le rappeur manie bien sûr le second degré, sans pour autant perdre de vue une certaine profondeur pour ses textes.

"J'écoute tous les nouveaux albums pour savoir quelles techniques je vais leur voler". Quand on l'interroge sur les morceaux qu'il écoute en ce moment, Vald se prend à manier l'anaphore. "J'écoute 21 Savage, j'écoute Lil Wop, j'écoute Biffty, (...), j'écoute mon album en boucle, j'écoute le nouvel album de Future, le nouvel album de Drake", indique le rappeur dans Europe 1 social club, avant de lancer : "J'écoute tous les nouveaux albums pour savoir quelles techniques je vais leur voler pour mon prochain CD". L'artiste, originaire d'Aulnay-sous-Bois, est aussi comme ça, tranchant dans ses textes et ses réponses. Et l'on ne sait jamais vraiment si l'on a affaire à du second degré ou à une extrême sincérité.

La jet set, "un nouveau monde qui me fait peur". Cette impression prédomine aussi quand on lui demande pourquoi il ne veut pas faire partie de la jet set, en référence à son morceau Si j'arrêtais. "C'est un nouveau monde qui me fait énormément peur. Mais il n'y a pas que la jet set que je ne veux pas côtoyer. Il y a tous les gens que je ne connais pas en fait, (...) je suis bien dans mon coin", assure-t-il. Sa force se situe peut-être là, justement. Le rappeur peut passer d'un extrême à l'autre en une punchline, ou en un morceau, sans que cela nuise à l'homogénéité artistique de son projet. Sans doute parce qu'il a su créer son "coin", une voie propre, et qu'il y est bien.

 

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