Une rentrée littéraire plus discrète

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Moins de tapage, plus de valeurs sûres telles que Justine Lévy ou Amélie Nothomb, les éditeurs jouent la carte de la sécurité.

Le secteur de l'édition résiste plutôt bien à la crise, mais il compte tout de même sur la rentrée littéraire pour faire parler des livres et doper les ventes. Avec 659 romans annoncés d'ici la fin octobre, les éditeurs misent sur des auteurs confirmés et évitent le tapage médiatique. Cette année, donc, pas de polémique, comme en 2006 avec Les Bienveillantes de Jonathan Litell, et pas d'auteurs sulfureux comme l'an passé, avec Christine Angot et Christine Millet.

La plupart des grands éditeurs ont joué la prudence en terme de tirage également, et dix titres seulement sortiront d'emblée à plus de 50.000 exemplaires, contre quinze l'an dernier, selon le pointage du magazine spécialisé Livres Hebdo. Quelques habitués figurent dans ce Top 10, comme l'inusable Amélie Nothomb, dont Le voyage d'hiver (Albin Michel) sortira à 200.000 exemplaires, ou Justine Levy, avec 100.000 exemplaires pour Mauvaise fille (Stock).

Si la littérature française marque le pas avec 36 sorties en moins par rapport à l'année précédente, le nombre de romans étrangers est cette année en légère hausse avec 229 titres, contre 210 en 2008. On retrouvera notamment l'Américain Philip Roth (Exit le fantôme, chez Gallimard), mais aussi l'Espagnol Carlos Ruiz Zafon (Le jeu de l'ange, chez Laffont) ou l'Irlandais Colum McCann avec Et que le vaste monde poursuive sa course (Belfond).