Partir au Japon en restant à Toulouse ou visiter l'Algérie en restant à La Rochelle ? C'est possible grâce à Lise Pressac qui a sélectionné pour Le Club de l'été trois endroits pour se dépayser sans quitter la France.
Voyage au Japon dans le jardin Compans-Caffarelli de Toulouse
Labellisé "jardin remarquable" par le ministère de la Culture, ce jardin japonais de 7.000 mètres carrés fait partie d'un espace vert de dix hectares en plein cœur du récent quartier Compans-Caffarelli à Toulouse. Conçu comme un lieu de méditation, on y trouve un jardin minéral, un pont en bois rouge typiquement japonais qui relie un îlot représentant allégoriquement le paradis. Tous les éléments caractéristiques des jardins conçus à Kyoto entre le 14ème et le 16ème siècles sont présents.
On trouve également une mise en scène du monde minéral, du monde végétal et du monde aquatique et des éléments décoratifs typiques tels que le mur d'enceinte, les ponts, les lanternes et le pavillon de thé. Des tortues et des poissons-chats évoluent dans ce décor japonais. Ce jardin a été créé en 1982 par Pierre Baudis, alors maire de la ville, au retour d’un voyage au Japon. Le parc a d’ailleurs été rebaptisé "jardin Pierre-Baudis" en 2016.
Informations pratiques :
Le jardin Compans-Caffarelli se trouve sur le boulevard Lascrosses, à Toulouse, et est ouvert gratuitement tous les jours de 7h45 à 21 heures jusqu'à fin août.
L'Asie fantasmée du "Palais idéal du facteur Cheval" dans la Drôme
Ce n'est pas le Cambodge mais cela en a tout l'air. Le "Palais idéal du facteur Cheval", situé à Hauterives, dans la Drôme, a une histoire toute particulière. En avril 1879, Ferdinand Cheval, un facteur rural de 43 ans, butte sur une pierre si bizarre lors de sa tournée qu’elle réveille en lui un rêve. Il va alors consacrer 33 ans de sa vie à bâtir seul un palais de rêve dans son potager, inspiré par la nature, les cartes postales et les premiers magazines illustrés qu’il distribue.
Chaque jour, il parcourt une trentaine de kilomètres pour ses tournées en pleine campagne et il en profite pour ramasser des pierres à l’aide d’une brouette. Ainsi, pierre par pierre, il construit ce monument inclassable. Ferdinand Cheval achève son palais en 1912 et y inscrit "travail d'un seul homme".
Le palais est construit dans un jardin d'environ 1.000 mètres carrés, peuplé d'un incroyable bestiaire - pieuvres, biches, caïmans, éléphants, pélicans, ours, oiseaux etc. Mais aussi des géants, des fées, des personnages mythologiques ou encore des cascades et des architectures de tous les continents.
Une oeuvre qui a fait l’admiration des surréalistes, notamment Max Ernst, qui a réalisé un tableau intitulé Le Facteur Cheval. En 1969, André Malraux, alors ministre de la Culture classe "le Palais Idéal du facteur Cheval" monument historique, au titre de l’art naïf.
Informations pratiques :
Le "Palais Idéal du facteur Cheval", situé à Hauterives, dans la Drôme, est ouvert tous les jours, en juillet et en août, de 9h30 à 19 heures. L'entrée coûte 7,50 euros pour les adultes, 5 euros pour les enfants et est gratuite pour les moins de 6 ans.
Plongée dans l'Algérie du 19ème siècle à La Rochelle
Le musée des Beaux-Arts de La Rochelle, en Charente-Maritime, propose une exposition consacrée à l'Algérie du 19ème siècle. 80 œuvres réalisées par le peintre orientaliste Gustave Guillaumet présentent des scènes de vie dans le désert, des campements nomades ou encore le travail des femmes dans leur quotidien. Ce sont des témoignages uniques d'une époque et de lieux qu'il a été l’un des premiers à explorer, d’Oran à la Kabylie, des Hauts-Plateaux aux oasis et au Sahara.
La pièce maîtresse de l'exposition est un tableau de 3m20 : La famine en Algérie, retrouvé en piteux état dans le musée Cirta de Constantine, après plus d’un an de recherches. Le musée des Beaux-Arts de La Rochelle s’est associé à ceux de Limoges et Roubaix pour le faire restaurer. C’est grâce à un financement participatif que les 25.000 euros de restauration ont pu être payés.
Informations pratiques :
L'exposition "L’Algérie de Gustave Guillaumet" est à voir au musée des Beaux-Arts de La Rochelle, 28 rue Gargouilleau, jusqu'au 17 septembre. L’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans et coûte 6 euros pour les adultes.