Tatiana de Rosnay : le sujet de son dernier livre a émergé quand elle avait 10 ans

Devant Montparnasse

La promenade débute devant la gare de l'Ouest parisien. Les gares sont des lieux qui comptent pour Tatiana de Rosnay, d'une part, parce qu'elles renferment différents points de vente de livres et d'autre part parce qu'il arrive qu'elle croise des lecteurs de ses ouvrages dans les trains, des moments "émouvants".

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Premier visionnage en rayonnage

Malgré des tournées en librairies à la sortie de ces ouvrages, l'auteure confie que c'est la première fois qu'elle voit "Sentinelle de la pluie", "parce que je ne vais pas en librairie. Je suis un peu nerveuse, mais très contente de voir qu’il est bien placé."

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Boulevard Saint-Germain

La romancière fait halte au Café de Flore, un endroit où elle vient régulièrement. Sa fille Charlotte la rejoint.

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Des rendez-vous à l'étage

C'est au premier étage du café rendu célèbre par Beauvoir et Sartre que la romancière donne ses rendez-vous. "Je fais partie d’un cercle littéraire de femmes. On a créé un prix littéraire qui s’appelle le prix de La Closerie des lilas."

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Dans l'Eglise Saint-Germain

Les deux femmes apprécient le calme de l'église. Elles ont aussi un projet littéraire commun : un ouvrage qui mixera les textes de Tatiana et des illustrations de Charlotte.

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Paris pour cadre

Le patrimoine parisien, comme l'église, passionne la romancière. Elle a d'ailleurs fait de Paris le cadre de son livre "Sentinelle de la pluie" dans lequel une crue gigantesque rend la capitale apocalyptique.

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Le Zouave du Pont de l'Alma

Une crue étant au centre de son dernier roman, le passage devant le Zouave du Pont de l'Alma était un indispensable de la balade avec Nikos. La romancière explique d'ailleurs que c'est la crue de Paris en 1910 qui est à l'origine de son dernier roman. Quand elle avait 10 ans, une de ses voisines lui avait montré une photo d'elle durant cette crue historique qui l'avait beaucoup marquée.

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A.D
La romancière publie "Sentinelle de la pluie", l'histoire d'une famille confrontée à une crue apocalyptique à Paris.

Elle ne prend pas le train, mais c'est bien à la gare Montparnasse que la romancière Tatiana de Rosnay a donné rendez-vous à Nikos Aliagas pour l'émission En balade avec. Les kiosques et librairies à l'intérieur de la gare lui permettent de prendre le pouls des ventes de son dernier livre paru le 1er mars, Sentinelle de la pluie.

Paris littéraire. Le soulagement est immédiat pour la romancière. Son livre est bien placé dans les rayonnages et fait partie des meilleures ventes. "Là, c’est la première fois que je vois mon livre en librairie. Parce que je n’y vais pas, je suis un peu nerveuse. Je suis très contente de voir qu’il est bien placé. C’est très émouvant", glisse-t-elle. Une émotion similaire la gagne quand elle voit des lecteurs la lire dans le métro ou dans le train. "C’est un cadeau magnifique." Rassurée, elle et Nikos filent dans le quartier Saint-Germain, où Charlotte, la fille de la romancière les rejoint. Direction le café de Flore. "Je viens très régulièrement", explique la romancière. "Je donne des rendez-vous ici, au premier étage. C’est un coin un peu littéraire. Je fais partie d’un cercle littéraire de femmes. On a créé un prix littéraire qui s’appelle le prix de La Closerie des lilas."

Paris décor d'apocalypse. Son dernier livre prend justement Paris pour cadre, Paris et surtout la Seine. Dans l'histoire, Linden Malegarde, qui vit aux Etats-Unis, revient à Paris pour l’anniversaire du père. Au même moment, Paris est en train de s’engloutir. Personne ne prend ça vraiment au sérieux mais l’eau monte inexorablement. Malgré les récentes crues de 2016 et 2018, le livre a été écrit dès 2015. La crue de 2016 a d'ailleurs permis à la romancière "de rectifier le tir sur pas mal d’éléments de sécurité". Mais la genèse de l'ouvrage a pris pied bien plus tôt, raconte Tatiana de Rosnay : "J'avais envie d’écrire ce livre depuis longtemps. A l’âge de 10 ans, j’ai emménagé à Paris, dans le septième arrondissement. Au quatrième étage, il y avait une vieille dame qui me fascinait. Elle m’avait montré une photo d’elle en 1910 en train de sortir de cet immeuble sur une marque." C'était alors la crue historique de 1910. "Je me suis jurée d’écrire sur la crue. Il fallait attendre une histoire de famille."

Cet objectif désormais atteint, elle fera aussi usage d'une histoire de famille pour son prochain ouvrage : elle et sa fille Charlotte projettent de sortir un ouvrage en duo, la romancière sera en charge des textes et sa fille, Charlotte, photographe, des illustrations.