"Take me", l'expo à voir et à vivre à la Monnaie de Paris

Dans cette exposition, à découvrir jusqu'au 8 novembre, en partenariat avec Europe 1, le visiteur peut toucher et même emporter les œuvres d'art.
© Diane Shenouda
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S.B. avec Diane Shenouda , modifié à
Dans cette exposition, à découvrir jusqu'au 8 novembre, en partenariat avec Europe 1, le visiteur peut toucher et même emporter les œuvres d'art. 

D'ordinaire dans un musée, on se tient bien, on observe les œuvres et on prend bien garde de ne pas les toucher. Pas à la Monnaie de Paris où se tient en ce moment l'une des expositions les plus originales de cette rentrée, Take me, I'm yours, (Prenez-moi, je suis à vous). Le principe ? Les visiteurs peuvent repartir avec les objets présentés. Parmi les œuvres d'art "en libre-service" : un pyjama, des bonbons, ou encore des tours Eiffel miniatures, une série d'objets insolites et parfois un peu kitsch, à ramener chez soi.

TAS-VETEMENTS

© Diane Shenouda

Installation de Christian Boltanski : vêtements récupérés d'une usine de feutre. Photo : Diane Shenouda

Faire vivre les œuvres au lieu de les regarder de loin. Une quarantaine d'artistes internationaux ont participé à cette exposition collective. L'œuvre la plus spectaculaire ? Des piles de vieux vêtements, une installation du plasticien Christian Boltanski. "Il y a l'idée que les œuvres peuvent être regardées de manière différentes", assure l'artiste, qui est aussi le commissaire de l'exposition. "Par exemple, on peut choisir un vêtement qu'on aime bien, le mettre dans un sac et porter ce vêtement ou choisir de le laisser dans le sac et ça devient une œuvre", raconte-t-il. 

TOUR-EIFFEL

   

Cartes postales et mini tours Eiffel, objet du quotidien sacralisé en œuvre d art.  Photo : Diane Shenouda

Une expo contre l'art qui se prend au sérieux. Les visiteurs, d'ailleurs, ont l'air enthousiaste. "Forcément c'est intéressant", confie une jeune femme qui rapporte chez elle "un petit bout de l'exposition". L'œuvre d'art "continue à vivre après avoir été exposée dans un musée", se réjouit-elle. On peut même déguster un bout de squelette, un morceau de fémur réalisé en pâte d'amande.

FEMUR

Morceaux de squelette, fémur réalisé en pâte d'amande. Photo : Diane Shenouda

Le message ? Tout, même l'art, n'est que vanité. L'exposition est donc un pied de nez à l'art qui se prend trop au sérieux. D'ailleurs, comme l'annonce le slogan de cette exposition, "Tout doit disparaitre".