Stéphane De Groodt : "Je concours pour le César de meilleur rôle féminin"

Stéphane De Groodt, Europe 1, 1280
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G.D , modifié à
Stéphane De Groodt est à l'affiche du film "L'un dans l'autre" dans lequel il se retrouve dans le corps d'une femme. Il raconte cette expérience à Europe 1.
INTERVIEW

"Elle c'est lui. Lui c'est elle." L'affiche du film L'un dans l'autre (sortie prévue le 20 septembre) sur laquelle apparaissent Louise Bourgoin et Stéphane De Groodt résume parfaitement la situation qui y est racontée. Louise Bourgoin prend possession du corps de Stéphane De Groodt et inversement. "C'est un challenge que de se mettre dans la peau du genre opposé", confie le comédien dans l'émission Y a pas péno ! sur Europe 1.

"Je ne voulais pas que ça verse dans la caricature." Pour l'acteur belge, jouer un rôle féminin est une première. Et cela lui a demandé un effort supplémentaire : "Jouer une femme sans tomber dans la caricature, ce n'est pas le truc le plus évident. Donc vous allez puiser au fond de vous ce que vous avez de sensibilité féminine et ça ressort par petites touches." "Je ne voulais pas que ça verse dans la caricature, tout comme Louise n'avait pas envie de faire Lucky Luke", ajoute-t-il.

Pour ce rôle, Stéphane De Groodt n'a "pas voulu préparer la chose" : "Je souhaitais découvrir dans le regard de Louise, dans le regard d'Aure Atika et de Pef (Pierre-François Martin-Laval) la manière dont ils m'envisageaient. (...) C'est souvent votre partenaire qui fait de vous le personnage que vous essayez de composer. C'est le premier spectateur et c'est le miroir de ce que vous faites. Je voulais me soumettre à ce jugement-là." Et il semble que le résultat final soit satisfaisant. "Je concours pour le César de meilleur rôle féminin", plaisante Stéphane De Groodt.

"Il n'y a pas de grandes différences." "C'était très excitant de découvrir au fur et à mesure la femme que je devenais", explique-t-il par ailleurs. Selon lui, dans la peau d'une femme, "on se sent pas mal" même si "fondamentalement, il n'y a pas de grandes différences". Suffisamment pour qu'ajourd'hui il se dise qu'il préférerait être une femme ? "C'est déjà tellement compliqué d'aller au bout de son chemin d'homme...", répond-il.