Des numéros impressionnants, d’une grande technicité et exécutés sans filet. D’emblée, la promesse attendue de tout « spectacle de cirque » est tenue. Le public retient donc son souffle quand les corps – beaux et puissants – s’élancent, sautent ou se figent, en équilibre plusieurs mètres au-dessus du sol. Décor et tenues sont volontairement sobres et épurés : pas de costumes bigarrés, et de simples cadres vides accrochés sur une toile vierge en guise de fond.
Un parti-pris assumé du metteur en scène, à l’antithèse des univers féériques d’autres compagnies circassiennes. "Je veux que le public voie les corps, explique Sébastien Soldevila, en montrant les artistes qui évoluent sur scène comme des êtres humains avec lesquels il peut s’identifier". Et pour cela, il laisse la place à la spontanéité et à l’improvisation, autour de numéros dont la difficulté exige une exécution millimétrée. Une manière clairement revendiquée de marquer sa différence avec les formats très cadrés de leurs cousins québécois du Cirque du Soleil.
"Un cirque à dimension humaine"
Mâts et cerceaux chinois, barres russes, planche coréenne… Les numéros surprennent et émerveillent à la fois. Dans ce cirque réinventé, qui délaisse les chapiteaux pour investir les salles de spectacle, arts du cirque, musique, danse et théâtre s’entremêlent. Un ballet permanent qui dynamite les frontières entre les disciplines et construit un spectacle rythmé, dynamique et réjouissant.
Découvrez Séquence 8 :
Acrobates et danseurs, les membres de la joyeuse troupe cumulent en effet les talents, musiciens pour certains voire un brin acteurs à l’occasion. A l’image de Colin, le Monsieur Loyal, qui anime micro et trompette en main les courtes saynètes ponctuant le show. Moments privilégiés d’échange avec le public, ces intermèdes permettent aussi de varier les plaisirs. Et l’alchimie entre Séquence 8 et son public de se produire.
Séquence 8, au Casino de Paris du 26 février au 17 mars avec Europe 1. Un spectacle de la compagnie « Les 7 doigts de la main », mis en scène par Shana Carroll et Sébastien Soldevila.