Six mois après un retour en fanfare chez les disquaires, Renaud est remonté sur scène début octobre. Au menu, une tournée marathon avec près de 130 dates jusqu'à l'été prochain. Et peu importe si sa voix est aujourd'hui abîmée après de longues années à se battre contre l'alcool et la dépression.
"Pour mon public, je ne chante ni juste ni faux, mais vrai". "Je n'ai jamais été ni Sardou ni Pagny", avoue-t-il dans une interview au Parisien. "Mon public s'en moque. Pour lui, je ne chante ni juste ni faux, mais vrai. Cela s'améliore, mais chaque soir est différent. Mercredi était mieux qu'hier. J'étais moins en forme. Je suis passé de deux paquets et demi par jour à un et demi, mais je fume encore trop. Il faudrait arriver à un paquet. Je suis toxico. J'ai décroché de l'alcool, mais pas du tabac malheureusement", confie-t-il.
"Il me pardonne tout". Sa force, il l'a tient donc de son public, "un des meilleurs de France", reconnaît-il. "J'ai un tel public, il me pardonne tout, ma voix parfois défaillante, mes balbutiements. Il m'applaudit avec un amour incommensurable. C'est de la folie, 6 000 à 7 000 personnes debout, qui chantent à ma place, c'est bouleversant. Cela me met de l'adrénaline", explique le chanteur de 64 ans, qui en profite pour rendre un hommage à Bob Dylan, récompensé jeudi par le prix Nobel de littérature.
"J'ai longtemps écouté ses albums en boucle". "Il a beaucoup compté pour moi. J'ai longtemps écouté ses albums en boucle", confie Renaud, avec une petite nuance tout de même : "J'ai décroché quand il a changé ses musiciens, ses mélodies. Je l'ai vu il y a dix ans à Bruxelles. Il a joué quarante-cinq minutes et ce n'était pas bien". Au Zénith de Paris, où il joue depuis mercredi et où dix spectacles sont prévus au total, Renaud a ravi ses fans pendant deux heures et demi.