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A.D , modifié à
Bien loin des écrans, l'acteur a entrepris de réaliser ses rêves, comme son parcours à bord d'un voilier de 13 mètres en 1987. Une expérience d'un an et demi qu'il a racontée dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie.
INTERVIEW

Sur les planches, il triomphe dans Le syndrome de l’Écossais. Mais les rêves de Thierry Lhermitte sont éloignés des scènes. Invité dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, l'acteur a notamment raconté celui qu'il a réalisé sur d'autres planches : celles du pont d'un voilier quand il a navigué plus d"un an avec sa famille.

A bord avec sa femme, son fils et sa fille. Le périple a lieu en 1987. Fort de courses, de stages et de croisières, Thierry Lhermitte embarque à bord d'un "Océanis 430, un voilier d'environ 13 mètres." Avec lui dans cette épopée : son épouse, Hélène, son fils âgé à l'époque de 7 ans et sa fille de 14 ans qui venait pendant les vacances scolaires. Il avait prévenu sa femme longtemps en amont de cette envie de prendre le large. "Je lui en ai parlé très rapidement quand on s’est connus. J’ai eu le sentiment d’avoir les moyens financiers de m’arrêter de travailler pendant un an. Et sur un bateau, on ne dépense pas beaucoup. C'était la première fois dans la vie de ma femme qu’elle ne dépensait rien pendant trois semaines", ose-t-il à propos de la traversée de l'Atlantique. 

Plus sérieusement, il explique ce qui l'a aussi poussé à la manœuvre. "Dès que j’ai eu l’occasion de vivre ce rêve, je l’ai fait. J’ai eu un petit déclencheur qui était la mort du père de ma femme, qui a attendu la retraite pendant toute sa vie et qui a eu un cancer qui l’a emporté au bout d’un an ou deux ans de retraite", sans pouvoir lui-même atteindre entièrement son objectif, celui de grimper des sommets dans le monde.

"Plus facile que de faire un film". L'organisation ne lui a pas semblé un grand obstacle. "C’est plus facile que de faire un film", résume-t-il. Partie de Vendée, la famille va naviguer en Méditerranée, traverser l’Atlantique, aller aux Antilles, et pousser le bateau jusqu'au Venezuela au sud et jusqu'aux Bermudes au Nord. Un périple plutôt paisible puisque leur plus grosse avarie - la quille du bateau qui casse dans un labyrinthe de corail - les "oblige" à stationner un mois et demi dans les Bahamas, dans l'attente des pièces.

Cette longue période hors des plateaux n'a pas non plus perturbé sa carrière. Il rentre à Paris avec un projet de pièce L’ex-femme de ma vie de Josiane Balasko avec Jane Birkin, et avec le projet du film Les Ripoux 2. "On était très tristes de rentrer. Si je n’avais pas été raisonnable, j’aurais volé le bateau et je serais parti sans donner de nouvelles."