Première sélection du Goncourt : comment ça marche ?

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Depuis mi-août, les livres de la rentrée littéraire inondent les librairies de France. © AFP
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Nicolas Carreau, édité par G.P. , modifié à
Discussions animées, voire disputes en perspective, les membres de l'académie se retrouvent au restaurant Drouant mardi, pour déterminer quels romans auront l'honneur de concourir pour le prestigieux prix littéraire.

Dans la matinée de mardi, les membres de l’Académie Goncourt se retrouvent à Drouant. C'est là, dans ce restaurant au cœur de Paris, qu'ils vont déterminer la première sélection du prestigieux prix littéraire.

Six voix pour la majorité absolue. Pour les jurés, l’heure du choix est venue. Ils sont dix et ont pioché cet été, selon leurs envies, parmi les 390 romans français de cette rentrée littéraire. Une petite quinzaine seulement rejoindra la première sélection. Le président de l’Académie, Bernard Pivot, en a lu quarante cet été. Il va devoir défendre bec et ongles ses favoris. "On fera le compte, au bout de ce premier tour de scrutin, et tous les romans qui ont obtenu la majorité absolue, c'est-à-dire au moins six voix, entreront dans la liste du Goncourt", explique Bernard Pivot.

Bonnes ventes assurées. Difficile de jouer au jeu des pronostics donc, le jury est souverain. Mais on parle beaucoup des romans Mercy, Mary, Patty de Lola Lafon (Actes Sud), de Bakhita de Véronique Olmi (Albin Michel) ou encore de celui d'Alice Zeniter, L'art de perdre (Flammarion). Côté éditeurs justement, silence radio, on est fébrile, on croise les doigts. Il faut dire que l’enjeu est colossal. Pas tant pour les 10 euros remporté par le lauréat, mais surtout pour les 400.000 ventes en moyenne assurées par un prix Goncourt. Et cette première sélection n’est qu’une première étape. Deux autres suivront, de plus en plus réduite, avant la remise du prix le 6 novembre.