Plantu 1:21
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A.H. , modifié à
Dans le studio de la Matinale d'Europe 1 jeudi, le dessinateur du "Monde", Plantu, a autant gribouillé que parlé. 
INTERVIEW

Il ne peut pas s'en empêcher. Un crayon à proximité et Plantu se sent obligé d'en faire (bon) usage. En répondant aux questions de Thomas Sotto, jeudi matin sur Europe 1, l'incontournable dessinateur du Monde a agrémenté ses réponses de multiples dessins d'actualité, tracés en quelques secondes à peine.

"Je laisse mon crayon aller". Il faut dire que l'actualité, à commencer par la campagne présidentielle, a de quoi l'inspirer. "J'ai deux têtes : celle du citoyen un peu navré mais passionné, et celle du dessinateur, qui évite de garder les frustrations", explique Plantu. Tout en gribouillant, il ajoute : "Je laisse mon crayon aller, et puis je regarde mon dessin qui devient une sorte petite Marianne… Je l’écoute, je la fais toujours un peu mignonne. C’est un personnage qui m’accompagne…" 

Macron, "on dirait un personnage de Balzac".L'affaire Bruno Le Roux, c'est aussi du pain béni pour le dessinateur de presse. "Quand je suis énervé, que je vois qu'on a un ministre de l'Intérieur qui fait travailler ses filles… Ça m'inspire aussi", glisse-t-il. Tout comme le personnage d'Emmanuel Macron, qu'il avoue ne pas trouver "franc du collier". "On dirait un personnage de Balzac : il a de grandes dents, et il a des petites pattes, un peu comme à l’époque de Balzac. Il est sympa à dessiner, ce n'est pas pour ça qu'il va être un bon candidat", lâche-t-il. De cette courte analyse ressort un dessin, toujours plus explicite que les mots du dessinateur. "Le dessin est tellement naturel au bout des doigts. Ma vraie première langue, c'est l'image".