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A.D
Pour le film L'Odysée, centré sur la famille Cousteau, Pierre Niney a lui-même vécu une épopée hors du commun, en Antarctique, avec baleines et requins pour compagnons.
INTERVIEW

Il incarne Philippe, le fils rebelle et idéaliste du commandant Cousteau dans le film L'Odyssée, qui sort mercredi sur les écrans. Invité dans l'émission C'est arrivé demain, Pierre Niney revient sur cette expérience partagée, entre autres, avec Lambert Wilson dans le rôle de Jacques-Yves Cousteau.

les "parts d'ombre" de Cousteau. L'acteur a dû s'immerger dans l'univers de l'homme au bonnet rouge. "Il y a beaucoup de choses dans le film que je ne connaissais pas de Cousteau, notamment ses parts d'ombre, ses défauts. Moi, je connaissais ce qu'on m'en avait montré, l'idée de poésie dans ses documentaires, et puis la silhouette. Il était très fort, c'était un grand metteur en scène. Il a presque inventé la télé-réalité." Le lien père-fils est aussi très exploré dans le film. "Je crois que c'est une relation où les spectateurs peuvent se reconnaître parce que l'idée de s'affranchir de cette image du père tout en voulant l'impressionner et le rendre fier, c'est quelque chose où tout le monde peut se retrouver."

Relation père-fils. Une scène a beaucoup marqué l'acteur, une confrontation père-fils dans un diner aux Etats-Unis, où il lance cette phrase : "Ce n'est pas compliqué à comprendre : je préférerais être juste Philippe Cousteau que le fils du commandant Cousteau." Le père a envie de rembarquer son fils dans l'aventure de l'Antarctique, où le film a été en partie tourné, mais le fils refuse et lui reproche ses méthodes. "Il n'y aucune conscience écologique chez Cousteau, au départ, quand il fait Le monde du silence", commente Pierre Niney, en phase avec son personnage.

"Quelque chose de très apaisant chez les requins". L'acteur n'a pas été doublé pour le rôle. Une opportunité folle. "Quel film, en France, aujourd'hui, propose d'apprendre à plonger, d'aller au contact des baleines, des requins ?", s'enthousiasme-t-il. "J'avais une grande attraction-répulsion-fascination depuis que je suis tout petit pour les requins. C'est un animal magnifique avec une trop mauvaise réputation. Une fois dans l'eau, on se rend vraiment compte qu'il y a quelque chose de très apaisant chez les requins. On a passé plus de dix jours à plonger avec eux tous les jours. Il n'y aucune agressivité. J'avais une vision très fantasmée depuis Les dents de la mer et ce qu'on voit souvent dans les films n'est pas le vrai comportement des requins."

Ce voyage jusqu'en Antarctique, loin de tout et surtout de ses proches, lui a aussi permis d'apprendre beaucoup sur lui-même. "Avec Lambert Wilson, on a aussi passé des brevets de scaphandrier professionnel pour pouvoir travailler sous l'eau. La plongée, le monde du silence, cela a été extraordinaire."

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