Omar Sy : "c’est important de réhabiliter Chocolat"

Le film "Chocolat", réalisé par Roschdy Zem, sort mercredi.
Le film "Chocolat", réalisé par Roschdy Zem, sort mercredi. © Copyright Julian Torres / Mandarin Cinéma - Gaumont
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M.S. , modifié à
CINEMA - Omar Sy a évoqué le film "Chocolat", qui retrace l'histoire de l'un premiers artistes noirs en France. Le film sort mercredi.

Omar Sy estime que Chocolat, son personnage dans le film éponyme de Roschdy Zem, a "ouvert des brèches" en France. L’acteur a expliqué combien ce film - dont Europe 1 est partenaire - compte pour lui, dans un entretien publié dans le Journal du dimanche. Chocolat retrace l’histoire vraie de Rafael Padilla, un clown noir né esclave, qui a connu un grand succès avec son partenaire George Footit dans la France de la fin du XIXe siècle.

"Je suis une exception". "A mes débuts, on m’a dit que j’étais le premier artiste noir de la scène à avoir autant de popularité. Un constat un peu inquiétant", s’est-il rappelé. Avant d’ajouter : "je suis une exception et je me sens bien seul. La France va mal pour plein de raisons. Nous devons réparer les injustices une à une et ouvrir les yeux". Une fois le scénario du film lu, le comédien a voulu se documenter sur son personnage. Une recherche qui s’est avérée difficile, car il reste moins de traces de Rafael Padilla que de son acolyte George Footit. "La société ne les considérait pas de la même façon, ce qui a créé une distance entre eux", explique Omar Sy. "Personne n’a eu l’idée d’enquêter sur Rafael Padilla, excepté l’historien Gérard Noiriel, qui m’a aidé grâce à ses recherches." 

L’acteur se considère également comme un héritier artistique de Chocolat : "il a imaginé avec Footit le concept de l’Auguste et du clown blanc sur la piste, la base de tous les duos comiques. Moi le premier, je suis un de ses héritiers, pour avoir joué pendant des années avec mon complice Fred Testot".

"Notre liberté n’est pas atteinte". Interrogé sur les attentats du 13 novembre, l’artiste a dit son désarroi et sa colère. "Je me suis demandé pourquoi. Et comment régler ça. Il faut préserver ce qu’on est en train de perdre. (...) On ne s’exprime en général que lorsqu’il est trop tard, dommage." Et de conclure : "il faut continuer de vivre, d’avancer, de créer. C’est ça être français. Notre liberté n’est pas atteinte, il en faudra plus".

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