Olivier Py, un homme "heureux" malgré tout

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avec Diane Shenouda , modifié à
Le metteur en scène espère "être à la hauteur" de sa nouvelle fonction à Avignon.

Rideau sur la polémique autour d’Olivier Py ? La décision de ne pas reconduire le metteur en scène à l'Odéon-Théâtre de l'Europe avait suscité une levée de bouclier. Jeudi, Frédéric Mitterrand lui a proposé la direction du Festival d'Avignon après 2013. Un poste qu’il a immédiatement accepté.

"Quand j’aurai fait mon deuil de quitter tous ces gens que j’aime et qui ont travaillé avec moi, avec tellement d’ardeur, alors, oui, je pourrai dire que je suis heureux d’être à Avignon", confie-t-il au micro d’Europe 1.

"Il n’y avait plus d’espoir"

Le ministre de la Culture avait annoncé vendredi dernier, contre toute attente, la non-reconduction du metteur en scène à la tête de l'Odéon, à l'issue de son mandat en mars 2012, préférant le metteur en scène suisse Luc Bondy.

Olivier Py raconte avoir été "extrêmement surpris", par cette décision. "J’ai cru qu’on allait réussir à faire changer le ministère d’avis", raconte le metteur en scène. Mais peu après, "j’ai vu une annonce comme quoi l’Elysée ratifierait la décision de nommer Luc Bondy à la fin de mon mandat donc je savais qu’il n’y avait plus d’espoir de ce côté-là", poursuit-il.

Cette décision a depuis suscité une levée de boucliers du monde culturel et de personnalités politiques de gauche. "Je ne peux pas croire qu’il y ait eu une telle mobilisation simplement pour moi. Ça serait un sursaut d’orgueil", estime-t-il.

"Je crois au théâtre populaire"

Après six jours de remous, Frédéric Mitterrand et la maire d'Avignon, Marie-Josée Roig, ont indiqué avoir "conjointement décidé de proposer à Olivier Py" de prendre la tête du Festival d'Avignon. "Je pense que sans cette mobilisation, l’annonce d’Avignon ne serait pas tombée aussi vite", estime Olivier Py.

Il prendra donc ses nouvelles responsabilités après 2013. "J’espère être à la hauteur de ce qui m’est demandé, qui est une grand tâche", estime-t-il. Et le metteur en scène a déjà des idées : " je crois au théâtre populaire. Et pour moi, le théâtre populaire, c’est la plus grande exigence artistique, avec beaucoup de travail pour ouvrir les publics. C’est ça que nous ferons à Avignon", ambitionne-t-il.

L’initiative doit encore être validée par Nicolas Sarkozy. Olivier Py a rendez-vous vendredi en fin de journée avec Frédéric Mitterrand.