Odile Vuillemin dans "Né sous silence" : "En sauvant ce garçon, elle va se sauver elle-même"

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A.H. , modifié à
Dans ce téléfilm diffusé mardi soir sur France 3, Odile Vuillemin incarne une avocate dont l'accouchement sous X, vingt ans plus tôt, remonte en surface.
INTERVIEW

C'est à nouveau un rôle de femme à la trajectoire douloureuse qu'a choisi d'incarner Odile Vuillemin. Mardi soir sur France 3, la comédienne incarne le personnage principal de Né sous silence, un téléfilm fort avec Michèle Bernier, sur le thème de la naissance sous X. "C'est l'histoire d'une avocate pénaliste très reconnue, qui va décider de s'occuper gratuitement du cas d'un petit délinquant accusé d'avoir tué un policier", décrit l'actrice, qui s'est notamment fait connaître grâce à la série Profilage sur TF1, puis au film L'Emprise, dans lequel elle incarnait une femme battue. 

 

"On ne sait plus qui demande de l'aide". Personne dans l'entourage de l'avocate ne comprend son choix. Mais cette affaire va faire resurgir en elle un lourd secret. 20 ans plus tôt, elle a accouché sous X, car il était trop tard pour avorter. "Quelque part, en sauvant ce garçon, elle va se sauver elle-même. J'aime cette ambiguïté. En jouant, j'ai vraiment fait attention à évoque ça. On ne sait plus qui demande de l'aide", explique Odile Vuillemin dans Village Médias, mardi. Pour des soucis de planning serré, la comédienne a d'abord décidé de refuser le rôle. "Mais c'était difficile de dire non à un joli rôle comme ça, donc je me suis arrangée", poursuit-elle.

Un débat autour de la naissance sous X. Le téléfilm sera suivi d'un débat, Né sous X : le poids du secret, animé par Carole Gaessler aux côtés notamment de Maele Le Goff-Gautier, cadre sage-femme et de Nathalie Lancelin, psychologue. Chaque année en France, près de 600 femmes accouchent sous X. "C'est compliqué de légiférer sur le fait de garder l'anonymat ou pas. Si l'enfant veut retrouver ses origines plus tard, il peut ne pas les retrouver si sa mère décide de ne pas laisser son identité. En France, la mère a le droit d'accoucher sous X. En Angleterre par exemple, ce droit n'existe pas. On doit laisser son identité", précise Odile Vuillemin.

 

>> Retrouvez Village Médias du 20/02/2018 en intégralité ci-dessous :