Mort de Paul Kantner, cofondateur du groupe Jefferson Airplane

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Paul Kantner au festival de Woodstock en 2009. © MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le groupe Jefferson Airplane était un emblème de la contre-culture américaine dans les années 1960.

Paul Kantner, cofondateur du groupe de musique Jefferson Airplane, grand nom de l'ère du rock psychédélique et de la contre-culture des années 1960, est décédé jeudi à San Francisco à l'âge de 74 ans. Celui qui avait joué sur la scène du mythique festival de Woodstock en 1969 est mort des suites d'une crise cardiaque, a annoncé son agent et amie Cynthia Bowman.

Summer of love. Avec des titres à succès comme Somebody to Love ou White Rabbit, Jefferson Airplane a écrit plusieurs hymnes du mouvement hippie dont le célèbre Summer of Love dans lequel les jeunes de la ville américaine s'emparent de San Francisco en 1967.

Regardez le groupe interpréter Somebody to love au festival de Woodstock en 1969 :

Le LSD, source de création. Tandis que les chanteurs Grace Slick et Martin Balin occupaient le devant de la scène du groupe, Kanter en était la force créatrice. Le guitariste originaire de San Francisco, s'était rendu célèbre en défendant l'usage de drogues. Il demandait la légalisation du cannabis et considérait l'alcool comme un grand danger. Dans le Herald Tribune de Saratosa, il avait évoqué ses trips au LSD comme "les instants les plus formateurs de sa vie". La drogue psychédélique m'a apporté "ce que j'espérais que la religion m'apporte, ce qu'elle n'a jamais fait".

Contre-culture. A San Francisco, où il était né, Kantner avait été une authentique figure de la contre-culture dont la philosophie, disait-il, était de casser les codes. C'est lui qui écrit en 1969 "We Can Be Together" ("Nous pouvons vivre ensemble") d'après un des slogans du mouvement naissant des Black Panthers : "nous sommes obscènes, sans foi ni loi, hideux, dangereux, sales, violents et jeunes / Mais nous devrions vivre ensemble", selon le texte. A cette époque Paul Kanter confie au magazine Rolling Stone, qu'il comprend que sa musique soit considérée comme violente. "Violente dans le sens ou elle rejette violemment ce qui se passe actuellement, pas une violence à tout casser".