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A.D , modifié à
Elle est la dernière française à avoir remporté l'Eurovision il y a...40 ans. Il a commenté le show en 2005. Marie Myriam et Guy Carlier étaient les invités d'Isabelle Morizet pour évoquer les coulisses du concours de chant.
INTERVIEW

Le point commun entre la chanteuse Marie Myriam et le chroniqueur d'Europe 1 Guy Carlier ? L'Eurovision et ses 200 millions de téléspectateurs. A une semaine de la 35e édition du grand show, qui se déroulera le 13 mai prochain à Kiev en Ukraine, les deux invités d'Il n'y a pas qu'une vie dans la vie sont revenus samedi sur leur expérience du concours de chant. Il y a 40 ans pile, à Wembley en Angleterre, Marie Myriam le remportait pour la France avec la chanson L'Oiseau et l'enfant. Guy Carlier, lui, était à la présentation aux côtés de Julien Lepers pour l'édition 2015 qui se déroulait déjà à Kiev. 

Les piques de Guy Carlier. Une chose n'a pas changé en 40 ans dans le concours : les effets de groupe, affirment les deux observateurs. "Les pays de l’est votent entre eux, les pays du nord votent entre eux, ça a toujours été ça." Mais Marie Myriam ajoute une précision. L'année de sa victoire, "en 1977, la France avait plus d’amis." Guy Carlier confirme : "La France n’offre pas un grand intérêt dans le jeu des pays baltes, de l’est ou des pays mêmes latins qui votent entre eux. On est un peu à part, on a que la Belgique pour nous soutenir. Et encore, en 2005, elle ne nous a pas soutenu", rappelle l'humoriste. La faute à quelques commentaires "politiquement incorrects" de sa part. "Je pense que maintenant, ils ne voteront plus pour nous pendant des années à cause de moi !"

Entendu sur europe1 :
L’image populaire attire une implication politique des Etats. Les Etats et notamment les pays de l’Est se servent de l’Eurovision à des fins politiques.

Un concours de chant politique. Le concours de chant, qui bénéficie d'une large audience, a d'ailleurs pris une résonance particulière. "L’image populaire attire une implication politique des Etats. Les Etats et notamment les pays de l’Est se servent de l’Eurovision à des fins politiques", souligne Guy Carlier. Cette année, la candidate russe a d'ailleurs carrément été interdite de territoire ukrainien et a quitté le concours. "C’est de l’image et de la politique. Comme la politique va de plus en plus vers le superficiel et vers l’image, l’Eurovision en est le symbole. La politique est sur l’écume des choses", ajoute Guy Carlier.

Marie Myriam repérée dans le restaurant de ses parents à Paris. Marie Myriam, elle, accepterait volontiers d'être détrônée. "Ce n’est qu’un concours de chant, que de musique, il faut arrêter de dramatiser tout ça, c’est une fenêtre ouverte sur les autres pays. Il faut du kitsch, du moderne". Elle qui a été repérée un soir où elle chantait du Brel dans le restaurant de ses parents invite aussi au lâcher prise. Elle se souvient d'ailleurs de son passage sur la scène de Wembley à la veille de ses 20 ans. "J'avais été été coachée comme une sportive. Ce qui me faisait peur, c’était mes huit premières mesures a capella. C’était mon triple salto. Aux répétitions, j’étais très mauvaise, j’avais peur", et le 7 mai, toutes les notes sortent avec facilité. Elle n'a qu'un conseil pour Alma, représentante de la France en 2017. "Elle a la bonne chanson (Requiem), c’est une jolie fille. Le seul moment dangereux, c’est quand on nous annonce et qu’on s’avance vers le micro. Il ne faut pas alors se laisser envahir par la peur. On est seule au monde. C’est à ce moment-là qu’il faut qu’elle y aille."

>> Suivez la finale de l'Eurovision samedi 13 mai en direct de Kiev