Marc Dugain : "J'ai commencé à m'intéresser aux Kennedy à 17 ans"

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G.P.
À l'occasion de la rentrée littéraire, l'écrivain sort un nouveau roman, "Ils ont tué Robert Kennedy", dans lequel il revient sur le destin tragique de cette famille.
INTERVIEW

Depuis son premier livre, La chambre des officiers, chacun de ses romans est un événement. En cette rentrée littéraire, Marc Dugain publie Ils vont tuer Robert Kennedy, dans lequel il raconte le destin tragique du clan au pouvoir dans l'Amérique des années 1960.

"Ce n'est pas la vérité, mais je pense que c'est la réalité". "J'essaie d'être honnête. Objectif, non", explique Marc Dugain au sujet de son nouveau livre qui prend les contours d'une enquête romancée. "Avec Robert Kennedy, ce qui est intéressant, c'est que c'est la fin d'un monde et d'une promesse d'espoir : celle de la contre-culture."

Double assassinat historique dans l'histoire politique américaine, les morts de John F. Kennedy en 1963, puis de son frère Robert en 1968, représentent pour l'écrivain "un coup d'état". "Là-dessus, aujourd'hui, on sait à peu près clairement ce qu'il s'est passé", affirme Marc Dugain. "J'ai essayé d'être le plus honnête possible. Ce n'est pas la vérité, mais je pense que c'est la réalité". Fasciné par cette destinée tragique, le romancier s'est intéressé très tôt à cette famille politique, "dès l'âge de 17 ans."

Rituel d'écriture. Romancier français, Marc Dugain explose dès son premier livre, La chambre des officiers (1999). Suivront ensuite La Malédiction d'Edgar (2005) ou encore la trilogie de L'emprise (à partir de 2014). Les années passant, l'écrivain a développé un rituel d'écriture qu'il tente de garder. "Je me lève vers 4h30 et j'essaye d’écrire jusqu'à ce que mon fils de cinq ans se lève, à 8 heures. Ensuite, je reprends lorsqu'il est à l'école, jusqu'à 11 heures environ, et après je m'occupe de cinéma", confie Marc Dugain.

"Quand vous écrivez, il y a ce moment, qui existe aussi dans l'hypnose, et qui est un moment de lévitation. Là ça part très vite, c'est plus de dix pages écrites par jour parfois", précise-t-il. Et pour atteindre ce cap, rien de mieux que sa maison, "perdue dans une forêt en Dordogne, où il n'y a personne à moins de plusieurs kilomètres."