Pour Maître Gims, le Louvre est "l'endroit le plus beau de Paris". 1:21
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A.D
Les espoirs d'enfance du chanteur sont à moitié remplis. S'il a trouvé le succès, la nationalité française lui est toujours refusée.
INTERVIEW

De Sexion d'assaut à sa carrière solo, Maître Gims a réussi à se faire une place dans le panorama musical. Le chanteur, arrivé à 2 ans et demi en France, a raconté son parcours à Nikos Aliagas. Le temps d'une balade parisienne, il évoque ses succès et ses désillusions. 

"Quand on vient d'un milieu assez compliqué". Gandhi Djuna - la vraie identité de Maître Gims - attend devant Ladurée, lunettes noires sur le visage et veste de costume panthère sur les épaules, sapé, mais pas comme jamais. Car le style est son uniforme. "Je suis Congolais de Kinshasa. La culture de la sape, c’est toute une histoire. Mon père est un sapeur (de la société des ambianceurs et des personnes élégantes). Je ne fais qu’imiter des légendes", dit-il. A contrario, il passe "incognito" en jogging noir et en enlevant ses lunettes de soleil. Il a choisi la pâtisserie de la rue Royale, découverte "assez tard. Ce n’est pas la boulangerie du coin, il faut quand même un peu de sous. Je suis devenu accro", explique-t-il, avant de commander deux macarons vanille, des grands. "Ce sont des lieux qui font rêver quand on vient d'un milieu assez compliqué", ajoute le chanteur.

"Je me sens Français". Il a grandi avec Paris, "pas dans la haine des riches", mais en admirant ces lieux qui le faisaient rêver : les Champs-Elysée, la Concorde avec la grande roue et l’obélisque. Mais son rêve de réussite s'est concrétisé. "Le succès, on le veut et on le subit. Tu t’adaptes à lui, il aura toujours le dernier mot vu que tu le désires. C’est un peu comme l’anneau de Sauron. Il faut trouver un équilibre", assure l'interprète de Bella.

Il a aussi tenu à aller au Louvre, "l'endroit le plus beau de Paris. Je suis venu ici gamin, je n'étais pas prêt. Quand tu connais la galère, tu prends conscience du travail réalisé ici. Je suis contemplatif." C'est devant le tableau d'Eugène Delacroix, La liberté guidant le peuple, cette toile gigantesque contenant les emblèmes de la République, qu'il confie ne toujours pas avoir obtenu la nationalité française, malgré une demande récente. "C'est important à mes yeux. Je me sens Français, je m'exprime en français, je suis ambassadeur de la langue française dans le monde, mais on m'a refusé la nationalité."